Plongée au coeur d'Exarchia, le quartier anarchiste et rebelle d'Athènes. Un quartier agité, politisé, et qui s'organise face à la crise en répondant par l'autogestion.
Exarchia, c’est historiquement le quartier anarchiste et contestataire d’Athènes. La contestation se lit sur les murs d’Exachia, couverts de dessins et de slogans. Et elle est surtout ancrée dans l’histoire de ce quartier. C’est là qu’en 1973, les étudiants de l’université Polytechnique s’étaient soulevés contre la dictature des colonels. La dictature avait envoyé l’armée, enfoncé les portes de l’université avec un char, et 44 personnes avaient été tuées. C’est aussi d’Exarchia que sont parties les émeutes de 2008 en Grèce, après la mort d’Alexandros Grigoropoulos, un adolescent de 15 ans tué par un policier.
Aujourd’hui, Exarchia est toujours ce quartier agité, politisé, où éclatent régulièrement des émeutes, mais c’est aussi un quartier qui s’organise de façon autonome face à la crise, en créant des lieux de solidarité. On pourrait presque voir Exarchia comme une sorte d’Etat dans l’Etat, avec ses assemblées de débats entre les différentes tendances de gauche. Et surtout, Exarchia crée ses propres services sociaux. Trois grands bars autogérés génèrent des revenus qui permettent d’organiser des dispensaires, des activités culturelles, des cours de grec à destination des immigrés : des activités autonomes et solidaires pour faire face aux conséquences de la crise.
Et c'est Paul , 21 ans, qui nous guide dans les rues d'Exarchia. Paul est né à Athènes, et il y a un peu plus d’un an il s’est retrouvé comme un jeune grec sur deux au chômage. Aujourd’hui, il participe bénévolement au Nosotros, un bar et un centre social d'Exarchia.
L'équipe
- Production
- Production
- Production
- Production