

Mieux qu’une autre, la poésie trouve sa place à la cérémonie des morts, ceci ne la réduit pas au rôle de pleureuse. Avec « Ancêtres », Laurence Vielle nous expédie en Indonésie, pays des Torajas, où se raconte la vie des morts pas morts.
- Jacques Bonnaffé Comédien
Deuil, le mot a fini par nous bassiner avec ses obligations prescrites. Nous sommes d’où nous naissons et parlons ici de faire le deuil à tous propos. Cette opportune rencontre d’un griot griotte d’origine belge, poète nationale jusqu’en janvier dernier, écrivant dans deux ou trois langues de ce curieux pays, nous permet de pousser le bouchon et faire un saut dans l’ailleurs. Il semblerait qu’en Asie là-bas, leurs morts obtiennent plein pouvoir dans l’au-delà, doucement tyranniques si l’on a pas consenti aux ultimes cérémonies. L’une d’entre elle est la parole chez Laurence Vielle, nous en suivons l’exercice dans cette "bouteille à la mer - Domio de Poesia », écrits poélitiques accompagné d’un CD réalisé avec Vincent Granger musicien. Ici prière à l’intention d'Emile Verharen, transitant par le mantra féminin « morte est Marthe », la fille du poète.
morte est Marthe
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Marthe est morte
cette nuit 22 novembre
cent ans après qu'Émile
ait quitté la terre ferme
Extrait de:
Domo de Poezia de Laurence Vielle éditions MaelstrÖm
Le poème « Ancêtres », né du voyage réalisé en juillet 2017, est le texte final d’un bookleg du même titre. Celui-ci est sorti le 25 octobre dernier à l’occasion d’un apéro-poésie organisé dans le cadre d’Europalia Indonésia (en collaboration avec les Midis de la Poésie).
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