

Nos deux poètes se rejoignent dans l’amertume féconde. Ici Livaditis ouvre la mesure avec « Porcherie ». "Les temps avaient changé, on ne tuait plus, on te montrait seulement du doigt, ça suffisait."
- Jacques Bonnaffé Comédien
Ses poèmes outrepassent le pessimisme pour un humour compliqué, à la fois provocateur et absurde, tragique bien sûr mais passagèrement boulevardier. Alors on ne sait plus qui de Kafka ou Samuel Beckett est venu semer son étrangeté sur les si courtes historiettes de Livaditis, ou s’il a piqué quelques restes chez Courteline. La cruauté cingle le lecteur, qui se réveille en plein rêve.
Le dernier poème choisi en sympathie au traducteur : libre à lui de retrouver un mouvement tournant, des rimes, s’il y parvient parfaitement, en pur poète.
La mer, bête sauvage, a un pelage très
bigarré lui donnant un mélange
de bleu là-bas, de vert pâle, de gris plus près
une allure des plus étrange.
Le roi des vents, soufflant du nord, a cravaché
les vagues bleues, vertes ou grises
venues de l'horizon, qui giflent les rochers
puis sur le rivage se brisent.
(Extrait de Mer -Kariotakis)
Extrait de:
L’Aveugle et sa Chandelle Tassos Livaditis Éditions Monemvassia
COSTAS KARYOTAKIS. Je veux partir Poèmes et proses Editions Le miel des anges
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