Requiem de Guerre - Venaille : épisode • 2/4 du podcast Finir en beauté

"Defeated. Requiem", Vasily Vereshchagin, 1877-1878
"Defeated. Requiem", Vasily Vereshchagin, 1877-1878 - Domaine public via Wikipedia
"Defeated. Requiem", Vasily Vereshchagin, 1877-1878 - Domaine public via Wikipedia
"Defeated. Requiem", Vasily Vereshchagin, 1877-1878 - Domaine public via Wikipedia
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« Avec ivresse profonde les mots m'ont accueilli / Il ne suffisait pas seulement de prendre la parole. / Mais me tenir avec eux dans les marges du texte / fut désormais possible. »

« J'avais la peur en moi. / Aussi me suis-je précipité dans vos bras. » 

Un poème long destiné à son aide-soignante, c’est autre chose que parler de ses douleurs. Gardant humour et tact, portrait d’une garde de nuit, son large corps et ses conversations ses soupirs éplorées. Masquant l’extrême épuisement, Venaille avance dans son effort de sauver la vie, un peu bravache, et pantelant, il écrit sa complainte en adresse à Villon.

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II y avait là près de moi tous ceux qui cherchent / les mots des pauvres gens un homme à genoux un / homme à terre sans fortune ce n'est que cela rien / que cet amour de la mort / exprimé / dans cette langue qui permet / de tuer avec des mots de peu. / De notre mal, Villon, nul ne s'en rit.

Requiem de guerre, aux éditions Mercure de France, 2017

A réécouter sur France Culture

La Compagnie des poètes
59 min

Pour en savoir plus

(Note de lecture), Franck Venaille, Requiem de guerre, par Pascal Commère, sur Poezibao

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