"Chemin de fer abandonné. Le ballast ne tient plus. / Des traverses en bois cèdent. Poussent, entre les rails, des plantes en tout genre. Accumulations de composants en plastique, de déchets soumis à des années de pluie, de soleil, d’oubli. »
Nous avions enregistré Jean-Louis Giovannoni dans Garder le Mort (1975), réédité quelques mois auparavant. Sous le seuil paru en 2016 est ici entrecoupé de L’air cicatrise vite, deux rythmes d’écriture. On ne sait trop sous quel seuil on se trouve, mais hors du deuil, c’est utile à préciser. Dans la vie qui secrète et toujours régénère.
"Nommer une chose, c’est l’éloigner à jamais / Dans cette pièce, tu sens bouger les branches d’un arbre absent... et les meubles respirent. / Tu aimerais demeurer, t’établir / Le point final est encore un mouvement."
Extrait de Jean-Louis Giovannoni, L’air cicatrise vite, aux éditions Unes, 2019
A réécouter sur France Culture
Pour en savoir plus
(Note de lecture), Jean-Louis Giovannoni, L'air cicatrise vite, par Sylvie Fabre G sur Poezibao
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