Vague de fond : épisode • 2/4 du podcast Bleu.e.s - Yann Mirales et Martin Ruef (la mer puis l’amer)

Vague de fond
Publicité

Un témoin objectiviste et béton : le restaurant d’à côté, ses lumières reflétées. Entrer sa réalité dans le tableau c’est se défaire du clapotis poétique enchanté, l’attraction hypnotique du bleu.

le présent 

que nous sommes

Publicité

est sans écran

autre que la somme

de la mer

et la lumière

sept fois boire

l’eau salée

de sept vagues nouvelles

et tu seras purifié

tu dis cela

comme on commence

le séjour ou la romance

au sens premier

Par jeu s’invitent des rituels dignes du Gange ou d’autres mémoires presque homériques, balancées par les brèves. La répétition agit sur la remontée des sables poétiques, phrases fossiles opacifiant les lumières de surface, ils ont bu le lait noir de l’eau. Ça trouble. Rien à « déguster" comme on le dit dans la « com" de présentation, point de "saveur poétique » mais un balancement raisonnement, la phrase nous met debout. L’attirance qu’elle infuse est organique comme se défaisant des surplus, ou des contrôles. C’est à prendre ou à délaisser, ces vagues là.

Romance : genre poétique populaire (XVIIIe siècle). En littérature espagnole elle est un court poème tiré des chansons de geste (XIV e siècle)

L'équipe