Cinq jours après le violent incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, la population s'inquiète toujours des conséquences sanitaires et écologiques possibles de la catastrophe, en dépit des messages qui se veulent rassurants des pouvoirs publics.
- Pascal Pavageau Secrétaire confédéral à Force Ouvrière
Après que 4 de ses ministres eurent déjà fait le déplacement à Rouen pour tenter, en vain, de convaincre une population toujours plus inquiète que les odeurs, certes, "gênantes" ne sont pas pour autant "nocives", c'était au tour d'Edouard Philippe de venir sur place, hier, pour non seulement défendre l'action de son gouvernement, mais aussi y assurer, devant l'usine chimique Lubrizol, que "la qualité de l'air n'est pas en cause". Sauf que depuis 5 jours, force est de constater que la cohorte des officiels sur les lieux de la catastrophe aura surtout produit l'effet inverse, en alimentant davantage encore la suspicion. Hier soir, aux cris de «On veut la vérité, on ne veut pas crever», plusieurs centaines de citoyens ont bruyamment manifesté leur inquiétude, devant la salle où se tenait le conseil métropolitain en présence du préfet, avant d'être repoussés par la police. Enfin, aujourd'hui encore, à partir de 18heures, au départ du palais de justice de Rouen jusqu’à la préfecture, plusieurs associations, ONG et syndicats ont également prévu de faire part de leur colère autant que de leur anxiété, et de réclamer surtout la vérité concernant cet incendie. Ce matin, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, a indiqué que les résultats d'analyses sur les suies et pollutions seront publiés "demain ou après-demain". Quant à la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, elle sera auditionnée demain par la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale.
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