

Au Cambodge, les deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore en vie ont été condamnés aujourd'hui à la prison à vie pour "génocide". Un qualificatif retenu pour la première fois par un tribunal international.
Justice, année zéro. Pour la première fois, le génocide cambodgien a été reconnu, aujourd'hui, par un tribunal international parrainé par l'ONU. Ce matin, les deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore en vie ont été condamnés en ce sens à la prison à vie. Un verdict historique donc car jamais, jusqu'à présent le mot de «génocide» n’avait été gravé pour qualifier les exactions commises entre 1975 et 1979 par le régime Khmer ultra-maoïste, lequel a conduit à la mort près de deux millions de personnes, un quart de la population totale du pays.
Reste toutefois une nuance de taille : le verdict de ce matin porte sur des accusations de «génocide» à l'encontre des Vietnamiens, de la communauté musulmane et d’autres minorités religieuses. Ce qui signifie qu'il ne concerne pas, en revanche, les massacres, fussent-ils de masse, des Khmers par les Khmers, qui eux ne sont toujours pas considérés aujourd'hui par l'ONU comme un génocide. D'où vient cette difficulté à juger, dans son intégralité, ce chapitre sanglant de l'histoire du Cambodge ? Cela tient-il à la difficulté de qualifier juridiquement ce qu'est un «génocide» ou bien à une absence de volonté politique ?
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