

Le Sénat s'apprête à adopter aujourd'hui en première lecture un projet de loi climat revu et corrigé sur un certain nombre de points forts, qui s'annoncent déjà comme autant de points de blocage dans la recherche d'un compromis avec leurs collègues députés.
- René Lefort chercheur, spécialiste de la Corne de l’Afrique
Issu des travaux de la Convention citoyenne, le projet de loi climat et résilience, dernière grande loi environnementale du quinquennat d'Emmanuel Macron, était censé mettre un terme aux atermoiements face à l'urgence climatique, en même temps que graver enfin dans le marbre la nécessité impérative de conduire, collectivement, une transition écologique la plus rapide et juste que possible. Et pourtant, après les arbitrages de l'exécutif, qui de l'aveu des citoyens ne traduiraient que partiellement l’ambition de leurs propositions, voilà que de nouveaux points de désaccord ont vu le jour laissant a priori peu de chances, cette fois-ci, à la réussite d'un accord porté par la représentation nationale.
Au terme de plus de deux semaines de séances publiques intenses, le Sénat (dominé par l'opposition de droite) s'apprête à adopter aujourd'hui en première lecture une version largement remaniée par ses soins du tentaculaire projet de loi, manière de bien marquer sa différence. Ce que déplore le gouvernement. Et ce qui signifie, aussi, que sénateurs et députés vont désormais devoir s'entendre sur une version commune, dans le cadre d'une commission mixte paritaire mi-juillet. Or, en cas d'échec, le texte repartirait en nouvelle lecture à l'Assemblée. De sorte que le nouvel examen dans l'hémicycle pourrait, le cas échéant, devoir encore attendre la rentrée de septembre.
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Invité de la rédaction : René Lefort, chercheur indépendant, spécialiste de la Corne de l’Afrique.
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