Et de quatre : la France s'apprête à vivre aujourd'hui une quatrième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, à l'appel de plusieurs syndicats, dans un bras de fer avec l'exécutif qui dure depuis plus d'un mois et dont semblent étrangement exclus les partis d'opposition.
- Vincent Tiberj Sociologue, professeur d’université à Sciences Po Bordeaux
Si selon la formule consacrée, "il faut savoir terminer une grève", à l'évidence, pour les opposants à la réforme des retraites, lesquels gardent encore en mémoire l'intégralité de la citation, "dès que la satisfaction a été obtenue", le compte n'y est toujours pas. Et c'est ainsi qu'au 36ème jour du mouvement, ce jeudi marque également la 4ème journée interprofessionnelle de grève et de manifestations. Une journée test, évidemment, pour les syndicats, qui espèrent relancer la mobilisation, à l'heure où, à en croire le dernier sondage Odoxa, 57% des Français interrogés appelleraient, désormais, à cesser le mouvement de grève. Tous les regards seront, donc, portés sur l'ampleur de la mobilisation. Depuis le 5 décembre dernier, premier jour du mouvement, où selon le ministère de l'Intérieur 800.000 avaient battu le pavé, et même 1,8 million selon la CGT, jamais un tel score n'a pu être égalé.
Sur le fond, l'intersyndicale campe toujours sur sa position de retrait pur et simple du texte. De son côté, l'exécutif, lui, espère encore amadouer la CFDT, favorable au principe d'un système "universel" par points, mais braquée sur l'âge pivot à 64 ans. Ou dit autrement, le bras de fer continue d'opposer l'exécutif et les syndicats. En revanche, les partis d'opposition, eux, semblent étrangement et assez largement absents du débat.
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