

Après deux ans de retard et trois reports successifs, mais aussi après une campagne rattrapée par la violence, les élections générales ont enfin eu lieu hier en République démocratique du Congo pour désigner le successeur du président Joseph Kabila.
Parce qu'ils auront rêvé ce moment plus de deux années durant, mais aussi parce que certains ont dû se battre et parfois même donner jusqu'à leur vie pour qu'enfin une première transmission pacifique du pouvoir soit rendue possible, les élections générales organisées hier en République Démocratique du Congo s'annonçaient aussi historiques que chaotiques. Premier constat : l'engouement des 40 millions d'électeurs du plus grand pays d'Afrique subsaharienne semble s'être vérifié toute la journée. Même si certains bureaux de vote n'ont pu ouvrir à temps et que d'autres ont subi les caprices de la fameuse machine à voter, objet de toutes les polémiques, nombreux sont ceux, notamment parmi les jeunes, à s'être déplacés pour désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint de ne pas briguer un troisième mandat interdit par la Constitution.
Reste, à présent, à savoir si dans un des pays les plus instables du continent, l'enthousiasme des électeurs et leur soif d'autres horizons suffira à ouvrir la page de l'après-Kabila. Dès hier soir, l'heure critique du dépouillement a donc commencé. La Commission électorale a prévenu qu'elle se donnait jusqu'au 6 janvier pour la proclamation des résultats provisoires. Et même si un sondage prédisait, cette semaine, la victoire du candidat d'opposition, hier, le dauphin de Joseph Kabila et ex-ministre de l'Intérieur s'est lui d'ores et déjà déclaré vainqueur.
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Près de huit ans après une guerre dévastatrice aux répercussions mondiales, Bachar al-Assad serait-il sur le chemin d'un retour en grâce ? Honni jusqu'à présent par une grande partie de la communauté internationale, le boucher de Damas multiplie désormais les efforts pour réintégrer son pays dans l'arène diplomatique. Et la tendance pourrait bien se renforcer dans les semaines à venir.
Au Bangladesh, le parti de la Première ministre a remporté hier les élections législatives avec une majorité écrasante. C'est du moins ce qu'a confirmé ce matin la Commission électorale. Des résultats rejetés, en revanche, par l'opposition qui considère que le scrutin est entaché de fraude.
Les ministres de l'Intérieur britannique et français se sont mis d'accord hier pour accroître leur collaboration face aux tentatives de traversée de la Manche par des migrants, à bord de petites embarcations. Tentatives qui se seraient multipliées ces dernières semaines.
L'affaire Benalla qui, on s'en souvient, avait empoisonné l'été de l'Elysée, refait surface. L'ex chargé de mission a affirmé hier au site Médiapart avoir continué à échanger régulièrement avec le président Emmanuel Macron après son licenciement, contredisant ainsi des affirmations de la présidence selon lesquelles elle n'entretenait plus "aucun contact" avec l'ancien chargé de mission.
Et c'est donc dans ce contexte qu'Emmanuel Macron va, lui, tenter de reprendre le cap de son quinquennat en adressant ce soir ses vœux aux Français, au moment-même où, par ailleurs, des "gilets jaunes" lui rappelleront leur force en se retrouvant aux Champs-Elysées, sous haute sécurité pour les festivités du Nouvel An.
Invité : Kamel Amriou, président de l'Association Mouvement Citoyen des "gilets jaunes".
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