Les syndicats organisent ce mercredi la huitième journée nationale interprofessionnelle de grève contre la réforme des retraites, à la veille de l'ouverture de la conférence dite de financement.
- Frédéric Encel Docteur HDR en géopolitique, professeur à l'ESG Management School et maître de conférences à Sciences-Po Paris
Après les premiers pas laborieux de la réforme des retraites à l'Assemblée, hier, marqués notamment par les critiques de l'opposition, à gauche comme à droite, dénonçant tout à la fois l'"amateurisme" du gouvernement, mais aussi une forme de "mépris" vis-à-vis du Parlement, les opposants seront de nouveau dans la rue, aujourd'hui, pour une huitième journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations. Evidemment, face à un exécutif toujours aussi déterminé et après deux mois, quasiment, d'affrontement, la question reste invariablement la même : les syndicats contestataires ont-ils, encore, la capacité de mobiliser ? La tendance générale de ces dernières semaines est plutôt à un essoufflement du mouvement, y compris, d'ailleurs, dans les transports, jusque-là fers de lance de la contestation. Reste, toutefois, une nouveauté : la publication, vendredi dernier, d'un avis particulièrement critique du Conseil d'Etat. De quoi donner des arguments supplémentaires aux opposants à la réforme. Dès-lors, se sentiront-ils ragaillardis par ce soutien inattendu de la plus haute juridiction administrative ? Quoi qu'il en soit, cette nouvelle journée d'action intervient à la veille de l'installation, par Edouard Philippe, de la conférence de financement, au sein de laquelle les partenaires sociaux doivent réfléchir, d'ici fin avril, à des moyens pour garantir l'équilibre financier du système de retraites d'ici 2027. Et pour l'heure, face à la problématique du financement du futur régime par points, le patron de la CFDT, Laurent Berger, lui, répond : justice sociale d'abord.
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