Retraites, assurance chômage, Ségur de la santé, le nouveau Premier ministre entend se démultiplier et prévoit, par ailleurs, pour ré-éclairer l'action publique d'une vision de long terme, la création d'un poste de Haut-Commissariat au Plan.
Après quelques jours de congratulations et autres déclarations de bonnes intentions se voulant rassurantes, le nouveau gouvernement de combat dirigé par Jean Castex a fait ses tout premiers pas, ce matin, au cœur de l'arène parlementaire, avec la traditionnelle séance des questions d'actualité. Un double baptême du feu, en réalité, puisqu'après l'hémicycle de l'Assemblée assez largement acquis à la majorité présidentielle, le Premier ministre affrontera, cet après-midi, les tirs nourris des sénateurs, dans l'enceinte, cette fois-ci, du Palais Bourbon dominé par l'opposition de droite.
Et puis, invité un peu plus tôt ce matin de nos confrères de RMC, le chef du gouvernement a par ailleurs avancé quelques pistes pour la suite, en particulier, rouvrir le dialogue sur la réforme des retraites avec les syndicats, décaler la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance-chômage, et enfin créer dans les prochains jours un poste de Haut commissaire au plan. En l'occurrence, l'idée fait plutôt référence à l'ancien monde puisque ce poste, disparu des institutions françaises depuis 14 ans, avait été créé par un certain général de Gaulle, au lendemain de la dernière guerre mondiale, pour relever l'économie. Mais retour de cette fonction est aujourd'hui une manière pour le nouveau chef du gouvernement de revendiquer son statut de gaulliste social.
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En annonçant une rallonge de plus d'un milliard d'euros pour les salaires, Jean Castex dit avoir bon espoir de conclure le "Ségur de la Santé". C'est une très relative note d'optimisme.
Le recul du produit intérieur brut en France, cette année, devrait être limité à 9% selon l'Insee. C'est mieux que la contraction envisagée par l'Etat et la Banque de France.
Selon le rapport annuel du Haut conseil pour le climat, les mesures de relance annoncées en France au lendemain de la crise sanitaire n'iraient pas dans le bon sens.
C'est encore dans ce contexte de crise qu'Angela Merkel s'exprimera, cet après-midi, devant le parlement européen réuni à Bruxelles.
Après avoir maîtrisé la première vague de l’épidémie, la Serbie enregistre un rebond du nombre de cas de contamination. Et c'est ainsi que les habitants de Belgrade ont appris qu'ils allaient, à nouveau, devoir rester enfermés chez eux pendant le week-end. Aussitôt, des milliers de personnes se sont rassemblées, hier, devant le Parlement pour exprimer leur colère. Parce que tous, en réalité, reprochent aujourd'hui au chef de l'Etat d’avoir levé de manière accélérée les mesures initiales de confinement, dans le seul but d'organiser le mois dernier des élections remportées haut la main par le parti au pouvoir.
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