Covid-19 : course contre la montre mondiale pour tenter de limiter la diffusion du nouveau variant Omicron

L'aéroport international de Tokyo-Haneda particulièrement calme lundi 29 novembre après que les autorités japonaises ont décidé de fermer les frontières.
L'aéroport international de Tokyo-Haneda particulièrement calme lundi 29 novembre après que les autorités japonaises ont décidé de fermer les frontières. ©AFP - Philip Fong
L'aéroport international de Tokyo-Haneda particulièrement calme lundi 29 novembre après que les autorités japonaises ont décidé de fermer les frontières. ©AFP - Philip Fong
L'aéroport international de Tokyo-Haneda particulièrement calme lundi 29 novembre après que les autorités japonaises ont décidé de fermer les frontières. ©AFP - Philip Fong
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L'OMS s'inquiète du variant Omicron qui présente un "risque très élevé" à échelle mondiale et appelle à accélérer la vaccination à échelle mondiale. Les ministres de la Santé du G7 se réunissent en urgence à Londres.

Avec
  • Bruno Cautrès politiste, chercheur CNRS au Cevipof, professeur à Sciences Po Paris

L'apparition d'un nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron découvert la semaine dernière en Afrique du Sud, se répand comme une trainée de poudre à travers le globe. En France, huit cas du variant Omicron sont possiblement détectés d'après le ministère de la Santé, il faut encore atteindre la fin du séquençage mais ce nouveau variant arrive en pleine cinquième vague de Covid-19 liée au variant Delta. Le Conseil scientifique a donné plusieurs précisions ce lundi matin, notamment sur la façon dont les laboratoires vont désormais travailler à la détection de ce nouveau variant aux multiples mutations à travers des PCR "de criblage."

Branle-bas de combat mondial face au variant Omicron. Selon l'Organisation mondiale de la santé, il présente un risque très élevé car ses nombreuses mutations lui confère "un potentiel d'échappement à la réponse immunitaire" et "un avantage en terme de transmissibilité," explique l'OMS lundi matin. Elle préconise donc une accélération de la vaccination contre le Covid-19, en particulier des populations les plus vulnérables dans les pays du sud. Car l'inégalité vaccinale est énorme : 0,5% des vaccins injectés dans le monde entier l'ont été dans les pays à faibles revenus, alors que ces pays représentent 9% de la population mondiale.

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Tandis que les cas d'Omicron se multiplient sur la planète. L'Afrique du Sud où le variant Omicron est apparu devrait dépasser les 10 000 contaminations quotidiennes dès cette semaine. Le Portugal vient de détecter ce matin de nouveaux cas de ce variant chez 13 footballeurs du club portugais Belenenses SAD. Un premier cas est également recensé en Autriche. Dans ce contexte, plusieurs pays du globe n'ont pas attendu les conclusions de l'OMS ou du G7, dont les ministres de la santé se réunissent en urgence à Londres lundi après-midi, pour se barricader. L'Australie suspend ce matin la réouverture de ses frontières aux étudiants et aux travailleurs qualifiés, le pays devait initialement rouvrir ses frontières le 1er décembre. Israël où un cas d'Omicron a été découvert, interdit depuis hier l'entrée sur son territoire de voyageurs étrangers et impose un test PCR et une quarantaine à ses ressortissants mêmes vaccinés. Le Japon lui s'isole en se refermant ses frontières à tous les visiteurs étrangers,  trois semaines seulement après avoir assoupli les restrictions.

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Les autres titres du journal 

"Les 47" attendus devant la justice à Hong-Kong. 47 personnalités et figures connues et respectées de l'opposition et de la vie publique hong-kongaise, qui ont organisé ou participé aux primaires en juillet 2020 comparaissent devant la justice ce lundi. Certains viennent de passer dix mois en détention préventive, mais tous  comparaissent une nouvelle fois devant la justice lundi, accusés de "conspiration en vue de subversion." Ils risquent la réclusion à perpétuité. Une condamnation rendue possible avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de sécurité nationale. 

Les Calédoniens se rendent aux urnes dans 15 jours, le dimanche 12 décembre. Ils devront se prononcer sur le troisième et dernier référendum d’autodétermination prévu par l’Accord de Nouméa, signé en 1998.  Après deux consultations qui ont vu la victoire plus serrée que prévue du "non" à l’indépendance, ce dernier scrutin s’annonce beaucoup plus tendu, les indépendantistes refusant d’y participer. Ils demandaient le report du scrutin en raison de la pandémie de Covid-19,  requête refusée par l'Etat. Alors dans l’archipel, le résultat de ce referendum reste très incertain. 

L'exécutif tente de ne pas se faire déborder par la crise aux Antilles. Après une semaine d'émeutes et de violences, l'opération déminage est donc menée par le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu qui est arrivé en Guadeloupe dimanche. Il doit réunir ce lundi les élus locaux, acteurs économiques et syndicats mais avant de quitter Paris, le ministre aurait-il ouvert la boîte de Pandore en annonçant que le gouvernement était "prêt" à évoquer la question d’une autonomie renforcée sur l’île ? Il n'en fallait pas plus pour faire bondir les oppositions. A droite et à l'extrême droite, elles dénoncent une atteinte à l'unité de la nation. Le ministre précise qu'il ne faut pas confondre autonomie et indépendance. Car le gouvernement veut surtout mettre les élus devant leurs responsabilités.

Après plusieurs mois d'attente et de négociations, la "Maison commune" est lancée ce lundi soir. Baptisée "Ensemble citoyens!", cette super-entité doit regrouper toutes les composantes de la majorité présidentielle : La République en Marche, le MoDem, Horizons d'Edouard Philippe, ou encore les partis En Commun, Agir et Territoires de Progrès. Le lancement en grande pompe prévu dans un lieu qui n'est pas choisi au hasard, la Maison de la Mutualité à Paris et tous les symboles ont été savamment orchestrés. 

Chez Les Républicains, la course à l'investiture pour la présidentielle entre dans sa dernière ligne droite. Les cinq prétendants tiennent leurs dernières réunions publiques avant de débattre pour la dernière fois mardi. Les quelques 140 000 adhérents sont appelés ensuite à voter en ligne et le candidat sera officiellement investi samedi lors du Congrès. Or ce scrutin pourrait être très serré après des semaines de campagne, le président des Hauts de France longtemps favori pourrait se faire grapiller des voix. Face à Xavier Bertrand, le maire de la Garenne-Colombes Philipe Juvin, la présidente de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse,  l'ex-commissaire européen Michel Barnier, et Eric Ciotti député LR des Alpes Maritimes. Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF est l'invité du journal de 12h30. 

Bruno Cautrès : "Pour gagner l’élection présidentielle, il ne suffit pas d’incarner une très forte identité d’une famille politique."

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Incarner la fonction présidentielle, faire campagne à l’élection présidentielle, éventuellement gagner l’élection présidentielle, c’est très compliqué et ça n’est pas donné à tout le monde. Du côté d’Eric Zemmour, il est nouveau, du point de vue d’une dynamique de campagne électorale. L’organisation pour le moment de sa campagne n’est pas encore très stabilisée. On avait parlé, à un moment donné, de la création d’un mouvement politique. On imagine que c’est une des annonces qu’Eric Zemmour va faire. Disposer d’une équipe, d’un mouvement politique, c’est une ressource tout à fait essentielle (…) On voit qu’Eric Zemmour n’est pas encore pleinement dans sa campagne, au plan professionnel du terme.

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