Au Burkina où une manifestaiton de soutien aux putshistes est même prévue aujourd'hui.
- Capucine Cousin journaliste économique à l’Agefi
C’était donc bien un coup d’Etat ! Les tirs entendus dimanche dernier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, n’étaient pas le lointain échos d'une simple mutinerie mais sonnaient la prise de pouvoir du pays par des militaires. En uniforme et béret rouge, Paul-Henri Sandaogo Damiba, un lieutenant-colonel de 41 ans, devenu le nouvel homme fort du pays dit "des Hommes intègres" s'est chargé lui-même d’officialiser ce coup de force hier soir à la télévision, avant d'annoncer : la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée ; la suspension de la Constitution ; la fermeture des frontières terrestres et aériennes ; l'instauration d'un couvre-feu. Tout en promettant un retour à la normale “dans un délai raisonnable”.
Précisons tout de suite que ce coup d'Etat a aussitôt été accueilli par des cris de joie et des coups de sifflets. Non pas que le désormais ex-président Kaboré, élu démocratiquement, collait au cliché du leader africain tyrannique et corrompu. Bien au contraire. Mais dans un pays démuni face à la menace islamiste et plus encore meurtri dans sa chaire par les raids des terroristes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, la population semble aujourd'hui davantage faire confiance à des militaires en arme, même mutins, pour assurer sa protection. Reste que le Burkina Faso vit ainsi son huitième coup d’Etat depuis son indépendance en 1960 (plus que toute autre nation sur le continent). Et avec ce coup de force, c’est bien entendu une nouvelle période d’interrogations qui s’ouvre.
Les autres titres de l'actualité
Les Etats-Unis ont placé jusqu'à 8.500 de leurs militaires en état d'alerte, prêts à être déployés en Europe de l'Est pour contrer une attaque de la Russie contre l'Ukraine. Le Kremlin dénonce ce matin une exacerbation des tensions. Un durcissement qui a même semblé prendre de court les Européens.
Dans un documentaire diffusé hier soir sur la première chaîne de télévision allemande, 125 personnes travaillant pour l’Eglise ont osé rendre publiques leur orientation sexuelle.
Peut mieux faire. Dans le classement annuel publié par l'ONG Transparency International (principale organisation de la société civile de lutte contre la corruption), la France stagne à la 22ème place.
Le Conseil d'Etat a suspendu, hier, l’arrêté ministériel qui interdisait la vente et la consommation des fleurs et des feuilles de variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes.
Un accord sera signé demain par une très large majorité des syndicats pour permettre aux agents de la fonction publique d'Etat d'être couverts par une mutuelle.
Cela faisait des mois que les négociations duraient et surtout des années que le sujet agitait le cinéma français. Hier, un accord a finalement été trouvé sur la chronologie des médias, c'est-à-dire la temporalité de diffusion d'un film après sa sortie en salles, à la télévision ou sur les plateformes payantes.
L'invitée de la rédaction : Capucine Cousin, journaliste à l'Agence économique et financière.
Capucine Cousin : "A première vue, les grands gagnants sont quand même Canal + et la plateforme Netflix."
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Cela faisait des mois et des mois que cet accord était en discussion entre chaînes de télévision, grandes plateformes de streaming et organisations du cinéma. Notamment parce qu’il fallait remettre à jour cette chronologie des médias, étant donné que les plateformes de streaming, qui ont introduit de nouveaux modes de consommation et de visionnage des films, ont vraiment changé la donne. Il fallait vraiment adapter cette chronologie des médias et les prendre en compte. Il s’agissait également de les faire rentrer, de les intégrer dans le système de financement des films français pour qu’elles aient les mêmes règles du jeu que les autres.
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