Pour Bruno Le Maire, l'inflation, liée en particulier à la hausse des prix de l'énergie, est "temporaire"

Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire ©AFP - Thomas SAMSON
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire ©AFP - Thomas SAMSON
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire ©AFP - Thomas SAMSON
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Au jour du troisième anniversaire du mouvement des "gilets jaunes", le ministre de l'Economie tente ce matin de rassurer les Français.

Avec
  • Nadège Buquet coprésidente de l'association La Maison des lanceurs d'alerte

C'était il y a trois ans. Plutôt qu'une énième fleur de pavé, comme elle en avait vu éclore tant d'autres dans son Histoire, la France allait voir surgir de ses ronds-points cette fois-ci un mouvement aussi inédit que massif et spontané : les "Gilets Jaunes". Une révolte populaire née grâce au terreau fertile des budgets contraints de la vie chère. Un anniversaire qui devrait, a priori, rester plutôt confidentiel. Aucune mobilisation n'est prévue à l'horizon. La pandémie est sans doute passée par là. A moins que ce ne soit la lassitude. Et pourtant, force est de constater que les causes objectives et structurelles du mouvement n'ont pas disparu : les prix à la pompe ont même dépassé les niveaux atteints à la veille des premiers blocages, le 17 novembre 2018. Sans compter que les consommateurs doivent à présent subir une explosion des prix de l’énergie. Et c'est, d'ailleurs, très probablement dans la crainte d'une réédition de ce mouvement de contestation que le gouvernement s'est récemment senti obligé de dégainer une "indemnité inflation" pour tous les Français gagnant moins de 2000 euros par mois. Et ce matin, encore, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est voulu rassurant, estimant que l'inflation actuelle n'était que "temporaire".  

Il faut dire que le pouvoir d'achat fait figure, en effet, de sujet majeur de la pré-campagne présidentielle. Emmanuel Macron, lors de sa dernière allocution télévisée n'a d'ailleurs pas manqué de vanter sur ce point le bilan de son quinquennat, estimant que le niveau de vie des plus pauvres avait augmenté en cinq ans. Or, selon une étude de l'Institut des politiques publiques, tous les ménages ont vu leur niveau de vie progresser d'environ 1,6% depuis le début du quinquennat, sauf les 5% de ménages les plus pauvres, lesquels ont au contraire perdu jusqu'à 0,5%. Dès-lors, comment expliquer un tel écart d'appréciation ?

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