À sept semaines des législatives, La République En Marche peut-elle espérer conserver son magot de 2017 ?

Cérémonie électorale du candidat et président de la République française réélu Emmanuel Macron. Un militant porte une pancarte avec le slogan de la campagne.
Cérémonie électorale du candidat et président de la République française réélu Emmanuel Macron. Un militant porte une pancarte avec le slogan de la campagne. ©AFP - Anna Margueritat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Cérémonie électorale du candidat et président de la République française réélu Emmanuel Macron. Un militant porte une pancarte avec le slogan de la campagne. ©AFP - Anna Margueritat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Cérémonie électorale du candidat et président de la République française réélu Emmanuel Macron. Un militant porte une pancarte avec le slogan de la campagne. ©AFP - Anna Margueritat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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La présidentielle à peine digérée, les tractations continuent de s'intensifier en coulisses, sur fond de nouveau rapport de force créé par la réélection d'Emmanuel Macron.

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Pour que la nouvelle ère qu'il a annoncée ressemble moins à la précédente, Emmanuel Macron le sait, il lui faudra réduire la fracture entre les deux France, telle que l'a dessiné la carte électorale de l'élection présidentielle. Ce qui passera, notamment, par l'obligation pour le chef de l'Etat réélu de se départir de la verticalité de son style de gouvernance. Reste à savoir comment, dès-lors que son parti ne dispose que d'une organisation parcellaire sans véritable assise locale et alors même que se profilent les prochaines élections législatives. Ou quand Emmanuel Macron se retrouve, désormais, face au défi de devoir renouveler la machine démocratique. Avec cette contrainte supplémentaire qu'il lui sera difficile de surfer sur la même stratégie qui, il y a 5 ans, lui avait permis de rassembler en sortant des habitudes et des réflexes partisans. Pour preuve, hier, à l'issue d'un conseil stratégique pour déterminer leur position en vue du prochain scrutin, les Républicains bien que fragilisés par une cuisante défaite ont choisi, à l'unanimité, de porter leur propre voix, refusant ainsi la logique du parti unique à la disposition du président de la République. Ce faisant, on voit mal à qui pourrait s'adresser l'appel lancé encore hier soir par le patron des députés LREM Christophe Castaner à conforter l'élargissement politique du parti.   C'est peut-être là, au fond, l'un des paradoxes de cette élection présidentielle : la très nette réélection d'Emmanuel Macron a créé un nouveau rapport de forces qui, pour l'instant du moins, laisse plutôt penser qu'il lui sera difficile de reconduire une très large majorité à l'Assemblée nationale.

Et c'est donc en pleine recomposition politique que ce matin a été annoncé une nouvelle création partisane, un nouveau parti qui ambitionne de peser favorablement sur le second quinquennat d'Emmanuel Macron, en prolongeant la rupture initiée en 2017. Son nom : "Refondation républicaine". Avec à sa tête un proche du chef de l'Etat, en même temps qu'un ex-ministre socialiste, sans doute l'un des plus singuliers et controversés de ces cinquante dernières années : Jean-Pierre Chevènement. L'objectif est très clair : soutenir un peu plus encore qu'il ne l'a déjà fait jusqu'à maintenant Emmanuel Macron. Quitte à proposer une formation de plus, à destination des citoyens de tous bords, dans une majorité présidentielle déjà très éclatée.

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en prônant le dépassement du clivage gauche-droite, tout en brouillant les cartes, Emmanuel Macron a pris un risque ces dernières années : celui de contribuer à l'effondrement voulu des partis traditionnels au prix d'une montée incontrôlée des opposants extrêmes. C'est ainsi, par exemple, que Marine Le Pen, forte de ses 41,46% à la présidentielle (soit le plus haut score jamais réalisé pour un parti d'extrême droite) entend bien à présent capitaliser lors des prochaines législatives. Sur quelle base ? Ce sera a priori sans alliance avec Eric Zemmour.

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Quand la junte birmane resserre un peu plus encore son étau contre Aung San Suu Kyi. L'ex-dirigeante a été condamnée aujourd'hui à une peine de cinq ans de prison supplémentaires au cours d'un procès fleuve, dénoncé comme politique par la communauté internationale.

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