Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine accuse l'Ukraine de "faire traîner" les pourparlers

La fumée monte après une explosion dans la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le 18 mars 2022.
La fumée monte après une explosion dans la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le 18 mars 2022. ©AFP - Yuriy Diachyshyn
La fumée monte après une explosion dans la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le 18 mars 2022. ©AFP - Yuriy Diachyshyn
La fumée monte après une explosion dans la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le 18 mars 2022. ©AFP - Yuriy Diachyshyn
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Si Vladimir Poutine accuse, ce matin, l'Ukraine de "faire traîner" les pourparlers sur le conflit, le maître du Kremlin n'en a pas moins l'intention d'intensifier sa guerre d'agression. Les environs de l'aéroport de Lviv ont été aujourd'hui touchés par des "missiles".

Avec
  • Maud Bregeon Députée Renaissance des Hauts-de-Seine, porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée, ingénieure dans le secteur nucléaire

Parce que le vocabulaire de la guerre emprunte de plus en plus aujourd'hui à la géopolitique, la prolifération de terminologies pour rendre compte des raisons de faire la guerre autorise aussi des interprétations variées. Et pourtant, le point commun à tous ces arrangements avec la vérité reste toujours le même : le recours à la violence. Et à ce titre, eh bien l'horreur de la guerre ne saurait autoriser la nuance. Ce matin des quartiers proches de l'aéroport de Lviv, cette grande ville située près de la frontière polonaise et relativement épargnée jusque-là par les combats ont été touchés par des missiles. Et puis à Marioupol, cité portuaire assiégée dans le sud-est de l'Ukraine, l'armée russe et ses alliés séparatistes combattent désormais dans le centre-ville.

Après le bombardement cette semaine d'un théâtre dans lequel plus d'un millier de civils s'étaient réfugiés, après des frappes contre une maternité la semaine dernière, après que des convois de civils ont été visés par des tirs au lance-roquettes, cette ville stratégique ressemble aujourd'hui et de plus en plus à un enfer à ciel ouvert. On estime à 300 000 le nombre de personnes qui y survivent sous des bombardements ininterrompus d’une intensité extrême. Et tout porte à croire désormais, que l'armée russe a bien l'intention d'anéantir la ville.

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Les bombardements qui se poursuivent sur les principales villes d'Ukraine, dont Marioupol mais aussi Kharkiv, deux agglomérations en l'occurrence peuplées en majorité de russophones, et même parfois de personnes qui se considèrent comme "russes" mais qui confrontés à cette tragédie sont en train de prendre fait et cause pour les Ukrainiens.

Pour l'heure, c'est surtout par la stratégie de l'asphyxie financière que les Occidentaux ont choisi de contraindre le Kremlin de mettre fin à sa guerre. Reste que toute la question de l'efficacité des sanctions occidentales repose inévitablement sur celle de la capacité de résistance de la Russie. Et c'est justement pour continuer d'isoler au maximum le régime de Vladimir Poutine que les Etats-Unis entendent faire pression tout à l'heure sur l'un des seuls alliés, a priori, possible de Moscou : la Chine. Les présidents Joe Biden et Xi Jinping ont prévu de discuter dans un peu plus d'une heure.

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Concentré jusqu'ici sur ses fonctions de chef de guerre, Emmanuel Macron effectuait hier sa véritable entrée en campagne. Devant un parterre de journalistes et pendant plus de trois heures, le président candidat a détaillé son projet pour les cinq années à venir. Alors parmi un copieux catalogue de mesures, certaines avaient déjà filtré : le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, mais aussi la suppression de la redevance télé. A cela s'ajoute la baisse de 15 milliards d'euros d'impôt par an ; une nouvelle réforme de l'assurance-chômage ; le conditionnement de la hausse des rémunérations des enseignants à de "nouvelles missions" (sorte de travailler plus pour gagner plus), ou bien encore des contreparties à l'obtention du RSA. Une manière, en somme, d'insister une fois de plus sur la responsabilité individuelle et les devoirs de chacun.

Contrairement à 2017, où le candidat Macron entendait "transformer le pays", la liste des mesures annoncées hier par le président sortant consistait davantage à fixer des caps généraux. Un discours de méthode. Reste à savoir si ces grandes orientations seront à nouveau susceptible d’attirer à la fois des électeurs de droite et de gauche ? Invitée de la rédaction : Maud Bregeon, porte-parole de La République En Marche.

"L'important, c'est que les mesures et propositions faites par Emmanuel Macron fassent consensus."

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C'était il y a soixante ans, jour pour jour. Les accords d'Evian mettaient fin à près de huit années d'une guerre meurtrière mais aussi cent trente-deux années de colonisation française. Seulement voilà, parce que l'écho des bruits de la guerre résonne encore parfois bien longtemps après qu’ils se sont éteints, les relations franco-algériennes portent jusqu'à aujourd'hui le poids de l'Histoire. Alors comment dépassionner enfin la mémoire de la guerre d’Algérie ? Une normalisation des relations entre Paris et Alger est-elle possible sans pour autant conduire à une banalisation ? C'est en tous les cas ce qu'appel de ses vœux Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger et qui vient de publier "Énigme Algérienne" aux éditions de l'Observatoire.

Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger et qui vient de publier "L'énigme Algérienne"

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