Le gouvernement a précisé hier soir le calendrier de levée des restrictions sanitaires en France.
- Laurent Lafon Sénateur Union Centriste du Val-de-Marne, président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat
Respirer enfin à plein poumons en se débarrassant de ces masques chirurgicaux qui depuis près de deux ans donnaient à nos rues des airs de longs couloirs d'hôpitaux ; retrouver le plaisir simple d'un café accoudé au comptoire ; se lever au concert pour vibrer pleinement au son de la musique ; et même danser ensemble sur une piste de discothèque. Hier, le gouvernement a donc annoncé la levée prochaine de la plupart des mesures prises pour freiner l’épidémie. Comme un retour possible à la vie d'avant, à la faveur toutefois d'un nouveau pass vaccinal qui, sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel entrera en vigueur dès lundi prochain. Mais, le fait de sonner ainsi la fin à venir de l’essentiel des restrictions liées au Covid-19 signifie-t-il que l'épidémie toucherait, elle aussi, à sa fin ? Ces deux dernières années nous ont appris à ne pas trop anticiper, face à un virus déjouant régulièrement les prédictions et donc, aussi, à garder une certaine humilité quant à l’avenir et un retour à la vie normale.
Dès-lors, qu'est-ce qui permet aujourd'hui au gouvernement de dater le moment où l’impact du Covid serait à un niveau tel que l’on pourra se passer de toutes les mesures ou presque ? La saturation ou le risque de saturation des structures hospitalières est certainement un critère fondamental. Or, selon les chiffres officiels diffusés hier soir, le nombre de cas les plus graves admis dans les services de soins critiques continue en effet de légèrement baisser, même si à l'inverse les hospitalisations comme les contaminations sont toujours en hausse. Et puis l'autre facteur c'est la vaccination : actuellement 77,7% de la population totale a désormais un schéma vaccinal complet.
Pour autant, difficile ce matin de ne pas relever une certaine incohérence ou à tout le moins une contradiction entre le calendrier annoncé pour lever les restrictions sanitaires, d'une part, et l'avis du dernier Conseil scientifique, d'autre part, pour qui l'impact de la 5ème vague sur le système de soins "va se poursuivre durablement jusqu'à la mi-mars" et ne pourra être contenu que "si, et seulement si, la réduction des contacts et la conservation des gestes barrières se poursuit durant les semaines qui viennent."
En réalité, les annonces d'hier soir semblent répondre tout autant à des critères sanitaires qu'à un agenda politique.
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