L'hôpital en crise

Etudiante en médecine à l'hôpital Lariboisière à Paris
Etudiante en médecine à l'hôpital Lariboisière à Paris ©AFP - ALAIN JOCARD
Etudiante en médecine à l'hôpital Lariboisière à Paris ©AFP - ALAIN JOCARD
Etudiante en médecine à l'hôpital Lariboisière à Paris ©AFP - ALAIN JOCARD
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Plus de 1 000 médecins hospitaliers menacent de "démissionner collectivement" à partir d'aujourd'hui de leur fonctions administratives, si la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n'engage pas de "négociations" sur la crise de l'hôpital.

Avec
  • Sylvie Le Minez responsable de l’unité des études démographiques et sociales à l’INSEE.

S'il fallait encore se convaincre de l’ampleur de la crise traversée par l’hôpital public, la menace aujourd'hui de près de 1 200 médecins hospitaliers de démissionner, officiellement, de leurs fonctions d’administration, devrait amplement suffire à s'en convaincre. Un geste fort et essentiellement symbolique, car pour ces praticiens, il ne sera évidemment pas question de démissionner de leurs principales missions, à commencer par le soin, mais aussi l'enseignement ou bien encore la recherche, mais de ne plus participer à aucune des réunions administratives. Un geste politique, donc, en l’absence de négociation avec le gouvernement sur les moyens de l’hôpital public. 

La Question du jour
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Quoi qu'il en soit, cette menace d'action collective intervient après une déjà longue mobilisation des personnels paramédicaux des services d’urgences. Elle fait suite, par ailleurs, à deux manifestations nationales des personnels hospitaliers. Et pourtant des gestes ont été accordés : 200 millions supplémentaires débloqués pour 2020 ; l'Etat s'est par ailleurs engagé à reprendre le tiers de la dette de l'hôpital public. Mais, selon les professionnels de la santé, ça n'est toujours pas suffisant pour stopper l'hémorragie. 

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Compte tenu des multiples concessions et autres mesures de rattrapage d'ores et déjà accordées à une dizaine de professions, dans la perspective de la réforme des retraites, une question se pose aujourd'hui : à combien se montera la facture définitive du projet de loi du gouvernement ?

Suspendu, hier, à la demande d'avocats en grève, le procès de l'ex-prêtre Bernard Preynat, a débuté ce matin à Lyon. Plus de 30 ans après les faits, l'homme dont les agissements pédophiles passés sous silence par l'Église auront notamment déclenché l'affaire Barbarin, encourt 10 ans d'emprisonnement.  

La grande distribution décidément en crise. Après Carrefour, Conforama, Castorama, c'est au tour d'Auchan de tailler à nouveau dans ses effectifs, après plusieurs coupes déjà opérées ces dernières années. Au total, 517 emplois nets vont être supprimés.  

Face à une menace djihadiste persistante, les dirigeants des pays du G5 Sahel et la France ont annoncé, hier, la mise en place d'un nouveau cadre opérationnel avec des priorités redéfinies et une action concentrée sur la zone des "trois frontières" entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. En revanche, une inquiétude demeure, celle autour du possible désengagement des troupes américaines qui mènent des opérations conjointes avec les armées nationales contre les djihadistes.

Le maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen a quitté Moscou, ce matin, sans signer l'accord de cessez-le-feu accepté par son rival, chef du gouvernement d'union national, Fayez al-Sarraj. Un refus qui illustre la complexité du conflit en Libye, et notamment les pressions de tous bords qui s'exercent sur ses protagonistes.  

L'INSEE a publié, ce matin, le bilan démographique 2019 de la France.

Invitée de la rédaction : Sylvie Le Minez, cheffe de l'unité des études démographiques et sociales.

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Sylvie Le Minez, cheffe de l'unité des études démographiques et sociales, le 14 janvier 2020
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© Radio France - Nathalie Lopes