

Les nouvelles révélations sur l'affaire Carlos Ghosn, accusé d'avoir dissimulé au fisc une part importante de ses confortables revenus, amplifient un peu plus encore la menace pesant désormais sur l'empire automobile constitué de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
Depuis son arrestation hier à la sortie de son jet privé, jusqu'à l'annonce quelques heures plus tard à peine d'une perte vertigineuse d'un milliard d'euro de capitalisation boursière, la garde à vue de Carlos Ghosn ressemble, décidément, à s'y méprendre à une caricature de tout ce que les pourfendeurs de la morale du capital exècrent de ce monde d'en haut. A cela, on pourrait encore ajouter les polémiques sur la gouvernance inépuisable, pas moins de 20 années de règne à la tête d'un empire constitué aujourd'hui de l'alliance Nissan, Renault, Mitsubishi ; celles sur la cupidité présumée des patrons et en l'occurrence sa double rémunération de PDG ; l'exonération de responsabilité des dirigeants s'agissant, par exemple, des révélations sur les contrôles de qualité défaillants dans les usines Nissan l'an dernier ; sans oublier la méthode Ghosn qui pour son culte de la performance lui avait valu le surnom de "cost killer" (tueur de coûts). Enfin ultime parodie, parce qu'il avait sauvé le constructeur japonais de la banqueroute, une histoire tellement miraculeuse qu'elle avait même l'objet d'un manga, Carlos Goshn a longtemps été vénéré au Japon, dans un pays où l'honneur est une valeur sacrée. De sorte que la chute du maître tombé en disgrâce mérite, à présent, une légère réécriture de l'histoire.
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Ils et elles se disent "oubliés". Les infirmiers et les infirmières descendent dans la rue cet après midi, à l'appel de 16 organisations de la profession. Qu'ils exercent à l'hôpital, dans le privé ou en libéral, tous sont appelés à faire grève et à manifester partout en France.
Le congrès des maires de France s'ouvre aujourd'hui à Paris, en l'absence remarquée d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat recevra, en réalité, les édiles demain soir, mais à l'Elysée. Rien ne dit, en revanche, que l'invitation au château suffise à apaiser un contexte de crispation entre d'un côté des maires "fatigués" et de l'autre un exécutif irrité par l'"absence de volonté de dialogue" de certains élus.
Invité : Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Alors qu'un projet d'accord sur le Brexit semblait en passe d'être finalisé, nouveau contentieux ce matin. Quand les alliés nord irlandais de Theresa May annoncent qu'ils voteront contre le texte, le gouvernement espagnol précise, à son tour, qu'en l'état, il se prononcera contre le projet d'accord.
Un nouvel épisode dans la saga de l'Aquarius. La justice italienne a demandé le placement sous séquestre du navire humanitaire, actuellement bloqué à Marseille. Les enquêteurs soupçonnent le navire d'avoir fait passer un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques pour des déchets classiques.
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