

Forte poussée de l'extrême-droite, recul des socialistes et effondrement des libéraux. En Espagne, la situation politique semble encore plus chaotique ce matin, à l'issue d'élections organisées hier et qui compliquent, davantage encore, la formation d'un nouveau gouvernement.
- Jean Guisnel Journaliste, spécialiste des questions militaires et du renseignement
Comme dans nombre d'autres pays européens, l’effondrement du bipartisme avait été accueilli, en Espagne, comme une preuve de pluralisme politique. Or avec pas moins de quatre élections en quatre ans, il ressort aujourd'hui de l’expérience de la représentativité absolue qu'elle a manifestement échoué. Pis encore, puisqu'elle aura même provoqué la plus grande période d’instabilité politique dans le pays depuis 1978. Hier, si le Premier ministre socialiste sortant, Pedro Sanchez, a certes de nouveau remporté les élections, cette fausse vraie victoire laisse surtout entrevoir une impasse législative prolongée. Pourquoi ? D'une part, parce que sa formation, qui espérait obtenir une majorité claire, ne compte plus que 120 députés, contre 123 à l'issue du dernier scrutin. Et d'autre part, parce que dans le même temps le parti d’extrême droite Vox a, lui, poursuivi son ascension fulgurante et remporté 52 sièges, devenant ainsi la troisième force politique d'un pays où, depuis la fin de la dictature, l'extrême droite était encore il y a peu totalement marginale.

Les autres titres de l'actualité
Très forte tension, ce matin, à Hong Kong paralysée par les blocages, après qu'un manifestant pro-démocratie a été blessé par balles par un policier.
En Bolivie, le président Evo Morales, lâché par la police et par l'armée, a démissionné hier après trois semaines de protestations.
C'est aujourd'hui le 15ème anniversaire du décès du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat.
La marche controversée contre l'islamophobie organisée hier aura réussi, non seulement déchiré la gauche, mais aussi provoqué une levée de boucliers de la part du gouvernement et de l'extrême droite.
Selon un rapport parlementaire, le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l'état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs.
A l'occasion des commémorations du 11 novembre, invité de la rédaction : Jean Guisnel, journaliste, spécialiste des questions militaires. A propos notamment du premier monument national dédié aux Morts pour la France en opérations extérieures depuis 1963, soit depuis la fin de la guerre d'Algérie. Un monument inauguré par Emmanuel Macron et près duquel sont inscrits les noms de 549 militaires, dont deux femmes, tués par l'ennemi ou morts à la suite de blessures de guerre, de maladie ou d'accident au cours des "Opex".
Jean Guisnel : "L'événement, c'est la création de ce monument aux morts pour la France, son inauguration. Les polémiques sont passées. Elles étaient minables, elles le demeurent."
5 min
Retour sur l'histoire de ce mémorial dédié à la "quatrième génération du feu". Par Nathalie Hernandez
1 min

L'équipe
- Collaboration
- Journaliste
- Journaliste
- Journaliste