Tandis que plusieurs pays de l'UE durcissent les restrictions pour faire face à la pandémie, la lenteur des campagnes vaccinales et les problèmes de livraisons d'AstraZeneca nourrissent encore, les frustrations et les tensions.
- Jean-Michel Ribes Directeur du Théâtre du Rond-Point, dramaturge, metteur en scène, réalisateur
Qu'il semble décidément encore loin ce monde d'après, lorsqu'il convient d'évoquer, ce matin, la "guerre des vaccins" au cœur du sommet de l'Union européenne qui s'est ouvert à Bruxelles. A elle seule, cette expression traduit toute l'absurdité des contradictions qui effleurent dès lors que naissent des fractures géopolitiques. Mais c'est là sans sans doute, l'un des nombreux bouleversement né de la crise du coronavirus : ou quand la pandémie rebat les cartes, non seulement entre laboratoires mais aussi entre États. Parce que certains pays tiers bloquent aujourd'hui les exportations des précieuses doses vers l'UE, soit par la loi, soit par des arrangements contractuels avec des fabricants, la Commission a été contrainte, hier, de proposer le renforcement de son mécanisme de contrôle mis en place en janvier dernier, en imposant un principe de "réciprocité", que Bruxelles entend plus particulièrement opposer au Royaume-Uni. Une disposition qui vise, également, implicitement AstraZeneca, le seul parmi les quatre fabricants autorisés dans l'UE, à qui Bruxelles reproche de ne pas fournir les approvisionnements promis. Un feuilleton qui s’est, d'ailleurs, enrichit hier d’un nouvel épisode, et non des moindres : la découverte de quelques 29 millions de doses bloquées dans une usine près de Rome.
Quoi qu'il en soit, et après que la Commission a dévoilé ses propositions visant à durcir les contrôles sur l’exportation de vaccins, si certains soutiennent ce mécanisme, d'autres, se montrent en revanche beaucoup plus sceptiques, voire critiques. Et puis il est une autre question sensible, celle de la répartition des vaccins au sein, cette fois-ci, des 27. Six pays, dont l'Autriche, s'estiment aujourd'hui lésés.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Les autres titres de l'actualité
En Slovaquie, la crise sanitaire est sur le point de faire chuter le gouvernement.
En France, le pouvoir politique court toujours derrière le virus. Face au rebond de l'épidémie, mais aussi à la saturation des hôpitaux, la Présidente de la région Ile de France, Valérie Pécresse, a remis sur la table hier la question de la fermeture des écoles.
Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a officialisé sa candidature à la présidentielle de 2022.
Trois semaines jour pour jour après le début de l’occupation du Rond-Point à Paris, invité de la rédaction : son directeur Jean-Michel Ribes.
Jean-Michel Ribes : "Si on va voir avec finesse et pas uniquement avec géométrie ce qui se passe dans le théâtre, c'est très sain, il n'y a aucun cluster depuis le début. Donc il y a une question à se poser."
6 min
Et découvrez nos nombreux reportages et analyses en ce jeudi autour d'une question : Le théâtre se réinvente-t-il après un an de pandémie ?
En Libye, un membre des forces loyales au maréchal Haftar a été abattu hier.
L'équipe
- Collaboration
- Journaliste
- Journaliste
- Journaliste