Le feu couve à la police

Manifestation d'une centaine de membres de syndicats de la police, sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris.
Manifestation d'une centaine de membres de syndicats de la police, sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. ©AFP - THOMAS SAMSON
Manifestation d'une centaine de membres de syndicats de la police, sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. ©AFP - THOMAS SAMSON
Manifestation d'une centaine de membres de syndicats de la police, sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. ©AFP - THOMAS SAMSON
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Les déclarations du ministre de l'Intérieur, cette semaine, résonnent encore comme une bombe à retardement chez les policiers.

La colère des policiers, ulcérés par les propos du ministre de l'Intérieur, lundi dernier, prônant une tolérance zéro pour des faits de racisme, est-il un simple "mouvement d'humeur", comme l'a laissé entendre, ce matin, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet ? A la veille d’un weekend marqué par des appels à manifester contre les violences policières et le racisme, il semble surtout qu'un véritable vent de fronde souffle, aujourd'hui, au sein de forces de l’ordre. Hier, Christophe Castaner a certes reçu tout l’après-midi les syndicats des gardiens de la paix et des gradés pour tenter de désamorcer, justement, ce début de fronde. Le ministre de l'Intérieur doit encore recevoir, aujourd'hui, les représentants des officiers et des commissaires. Sauf que la mobilisation des fonctionnaires menace déjà de déborder. Dès hier soir, le syndicat Unité SGP Police a appelé tous les policiers à se rassembler devant les commissariats et déposer à terre de façon symbolique leurs menottes. Et depuis ce matin, bravant l'interdiction de rassemblement, une centaine de policiers manifestent sur les Champs-Elysées.

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Marine Le Pen s'est rendue, ce matin, au commissariat de Villeneuve-la-Garenne pour y rencontrer des policiers. L'occasion pour la présidente du Rassemblement national de dénoncer une "présomption de culpabilité" à l'égard des policiers. Une opération, par ailleurs, éminemment politique.

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L'invité de la rédaction : Jean-Michel Schlosser, ancien policier, désormais chercheur à l'université de Reims et de Versailles Saint Quentin, spécialiste de la sociologie de la violence et de la force publique et auteur d’une thèse sur la formation des policiers.

Jean-Michel Schlosser : " Il y a un ras-le-bol général."

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