

La Commission européenne a rejeté le projet de fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens, provoquant la colère de Paris et Berlin, fervents partisans de la création d'un champion européen du ferroviaire pour faire face à la concurrence chinoise.
- Frédérique Dumas députée UDI, anciennement LREM, vice-présidente de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, ancienne productrice de cinéma
Sans même attendre la décision de Bruxelles, le gouvernement français a donc confirmé, dès ce matin, ce que tout le monde attendait ou redoutait, c'est selon : la Commission européenne a mis son veto au projet de fusion entre l'allemand Siemens et le français Alstom. Au nom du libre jeu des forces du marché, comprenez d'une concurrence équitable, la création de ce géant du rail, annoncée en grandes pompes il y a 18 mois et louée par Paris comme Berlin comme un accomplissement, en quelque sorte, de l'idéal européen n'aura finalement pas lieu.
La Commission européenne avance notamment que cette fusion de Siemens et Alstom aurait eu des conséquences désastreuses, en particulier en faisant monter les prix des trains pour les compagnies ferroviaires et, par voix de conséquence, celui des billets pour les consommateurs. A l'inverse, les gouvernements français et allemands, comme les industriels, jugeaient indispensable de mettre sur pied un champion capable de rivaliser la concurrence chinoise, notamment. Qui a raison et qui a tort ?
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