Manifestation des policiers, entre colère et unité

 Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti (R), le Premier ministre français Jean Castex (2e-R) et le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (3e-R) regardent les policiers français porter un portrait du policier Eric Masson.
 Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti (R), le Premier ministre français Jean Castex (2e-R) et le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (3e-R) regardent les policiers français porter un portrait du policier Eric Masson. ©AFP - NICOLAS TUCAT
Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti (R), le Premier ministre français Jean Castex (2e-R) et le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (3e-R) regardent les policiers français porter un portrait du policier Eric Masson. ©AFP - NICOLAS TUCAT
Le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti (R), le Premier ministre français Jean Castex (2e-R) et le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (3e-R) regardent les policiers français porter un portrait du policier Eric Masson. ©AFP - NICOLAS TUCAT
Publicité

Une marche des policiers est organisée devant l'Assemblée nationale, ce mercredi, deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon.

Après s'être dits "dénigrés", lorsque le chef de l'Etat, lui-même, avait reconnu qu'il existait "des violences par des policiers", après s'être estimés "jetés en pâture", suite au projet du gouvernement d'abandon de la fameuse clé d'étranglement, technique d'interpellation controversée, les syndicats de police, unanimes, se sentent, à présent, "en colère" et "écœurés" après le meurtre, c'était il y a deux semaines jour pour jour, de leur collègue, Eric Masson, lors d'une banale intervention. Un drame aujourd'hui hissé comme un symbole des violences répétées à l'encontre des forces de l'ordre. D'où ce rassemblement organisé aujourd'hui devant l'Assemblée nationale avec, pour l'essentiel, deux mots d'ordre : appeler au respect des policiers, tout en dénonçant la faiblesse de la réponse pénale aux actes de délinquance en général, et à ceux qui touchent certains des leurs en particulier.  

Les syndicats réunis en intersyndicale, espèrent une mobilisation exceptionnelle et "sans récupération politique". Même si, en l'occurrence, nombre de partis ont décidé d'y participer. On citera, sans surprise, Les Républicains et le Rassemblement national. Mais à l'approche d'importantes échéances électorales, certains à gauche semblent bien décidé à de ne pas laisser ce sujet de la sécurité à la droite et à l'extrême droite.

Publicité

Enfin, autre chose rare et même inédite sous la Ve République, le ministre de l'Intérieur, lui-même, Gérald Darmanin, a choisi d'être présent à cette manifestation. D'où une certaine incompréhension : "le premier flic de France", selon l'expression consacrée, se préparerait-il à manifester contre la politique de son propre gouvernement ? Le principal intéressé, bien entendu, dément et assure qu'il entend ainsi afficher sa solidarité auprès de ses troupes. Quitte, donc, non seulement à donner la main aux partis d'opposition, mais aussi à devoir jongler dans ce cortège avec les slogans qui pourraient être portés contre l'institution judiciaire représentée par son collègue Eric Dupond-Moretti.

Le Billet politique
4 min

Les autres titres du journal 

Quand le banal devient, tout à coup, exceptionnel : prendre un café en terrasse, se programmer une séance de cinéma ou une visite musée. Ce mercredi marque la réouverture, dans toute la France, non seulement des terrasses des restaurants, bars et cafés, mais aussi de tous les lieux de culture, sans oublier les commerces dits non essentiels. 

Reportage aux Halles, à Paris, dans le plus grand complexe de salles en France pour les premières séances du matin. Par Anne Lamotte

2 min

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Cette deuxième étape du déconfinement marque, aussi, le retour en demie jauge pour tous les étudiants dans les universités. Et ce quelque soit leur niveau. 

Quelles sont aujourd'hui les perspectives de redémarrage économique ?

Invitée de la rédaction : Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au Bureau d'informations et de prévisions économiques.

Anne-Sophie Alsif : "L'activité économique devrait reprendre d'une manière robuste, vigoureuse, soutenue par la consommation des ménages. Grâce aux mesures de soutien, le pouvoir d'achat, globalement, a été préservé."

5 min

L'affrontement meurtrier entre Israël et le Hamas palestinien continue de faire rage, aujourd'hui, malgré d'intenses tractations diplomatiques internationales. 

Polémique et démission au Liban. Après des propos qui ont suscité la colère des pays du Golfe, mais aussi de vives critiques internes au pays du Cèdre, le Ministre des affaires étrangères a demandé à être relevé de ses fonctions. 

Un sommet des ministres des affaires étrangères des pays du Conseil de l'Arctique doit s'ouvrir aujourd'hui en Islande. L'occasion de jauger le fossé sans précédent qui sépare actuellement les Etats-Unis et la Russie.