

Depuis 10 jours, les frappes se sont intensifiées dans la province d'Idleb et les territoires insurgés adjacents au nord-ouest de la Syrie, dernier grand bastion djihadiste à échapper encore au pouvoir de Bachar al-Assad.
- Pascal Canfin Député européen Renew Europe, président de la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire au Parlement européen
Même si le gouvernement syrien se refuse toujours à parler officiellement d'offensive contre Idleb, quoi d'autre que la détermination martelée par le régime de Damas à reconquérir ce dernier bastion islamo-djihadiste pourrait justifier la campagne de bombardements et les combats qui s'y déroulent quasi quotidiennement ? Et d'ailleurs, Damas, ne cherche pas spécialement à masquer ses raids aériens, menés conjointement avec son allié russe, pour autant qu'ils soient présentés comme des tirs contre des positions «terroristes ». Sauf que dans cette province d'Idleb, l’écrasante majorité des quelque trois millions d’habitants qui y vivent grâce à l’aide humanitaire sont des déplacés, échoués après avoir fui d'autres bastions rebelles, reconquis par le pouvoir et ses alliés. Et c'est ainsi que depuis le 29 avril dernier, les bombardements sur des quartiers résidentiels ont déjà fait plus de 80 morts au sein de la population. Ils ont, par ailleurs, rendu inopérant une douzaine d'hôpitaux ou centres médicaux, touché pas moins de 10 écoles et contraint au départ plus de 150 000 personnes.
Les frappes de ses derniers jours sont les plus intenses depuis que Moscou et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ont annoncé un accord sur une «zone démilitarisée», qui devait séparer les territoires insurgés des zones gouvernementales et garantir un arrêt des hostilités. En clair, ce secteur devrait, théoriquement, être protégé par l'accord. Pourquoi n'est-ce pas le cas ?
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