Sea Watch, ou quand l'Europe détourne son regard du drame des migrants en Méditerranée

Photo du navire humanitaire Sea Watch, bloqué au large de l'île de Lampedusa.
Photo du navire humanitaire Sea Watch, bloqué au large de l'île de Lampedusa. ©AFP - LOCALTEAM
Photo du navire humanitaire Sea Watch, bloqué au large de l'île de Lampedusa. ©AFP - LOCALTEAM
Photo du navire humanitaire Sea Watch, bloqué au large de l'île de Lampedusa. ©AFP - LOCALTEAM
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Un navire humanitaire a été contraint, hier, de forcer le blocus des eaux territoriales italiennes, pour tenter de débarquer sur l'île de Lampedusa les 42 migrants bloqués à son bord depuis deux semaines.

Même si l'image instoutenable, publiée hier, d'un père et de sa fille d'à peine deux ans noyés dans le Rio Grande, gisant faces dans la boue, unis dans la mort, suscite par son degré d'horreur davantage d'émotion, voire d'indignation, que la photo d'un simple navire humanitaire errant en Méditerranée avec 42 migrants à son bord, ces deux scènes témoignent, pourtant, d'une seule et même réalité : non seulement le drame vécu par tous ceux qui nourrissent aujourd'hui le rêve d'échapper aux violences dans leurs pays et espèrent une vie meilleure ailleurs, mais aussi les conséquences parfois tragiques de ce tour de vis migratoire imposé, par peur ou par calcul, par tous ceux qui choisissent de fermer leurs portes aux plus démunis.   Alors hier, après avoir longtemps navigué le long de la ligne des eaux territoriales italiennes, le Sea-Watch a donc décidé d'y pénétrer, en dépit des déclarations du gouvernement italien qui refuse de l'accueillir. Le navire humanitaire s'est arrêté en milieu d'après-midi en face du port de l'île de Lampedusa. La capitaine de cette arche de Noé pour migrants, une jeune femme de 31 ans, a décidé de passer outre le blocus décrété par les autorités italiennes, faisant valoir que la situation à bord était "plus désespérée que jamais".

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