Séisme politique en Allemagne

La chancelière allemande Angela Merkel
La chancelière allemande Angela Merkel ©AFP - JOHN MACDOUGALL
La chancelière allemande Angela Merkel ©AFP - JOHN MACDOUGALL
La chancelière allemande Angela Merkel ©AFP - JOHN MACDOUGALL
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En Allemagne, les alliés au gouvernement d'Angela Merkel, CSU et SPD, doivent tirer les premières leçons de leur échec aux élections régionales en Bavière. Sept mois seulement après avoir été formée dans la douleur, la grande coalition de la chancelière semble désormais au pied du mur.

Avec
  • Stéphane Rozès politologue, enseignant à Sciences Po et HEC, président de Cap (Conseils, analyses et perspectives)

"Débâcle", "défaite historique", "désastre". Le séisme politique qui a secoué la Bavière, hier, serait d'une telle intensité que l’onde de choc pourrait désormais faire trembler jusqu'à la capitale et "provoquer un tsunami à même de balayer le gouvernement fédéral". A lire les commentaires ce matin dans la presse outre-Rhin, les résultats des élections régionales constitueraient, donc, rien de moins qu'un véritable tremblement de terre. Et pourtant, la CSU reste bien encore ce matin le premier parti de la très riche région de Bavière. Son plus grand concurrent, le parti d'extrême droite AfD, n'a lui pas réalisé la percée espérée. Quant au triomphe des Verts, il ne peut objectivement que susciter de l'espoir. Dès-lors, comment justifier ce catastrophisme alarmant qui s'affiche absolument partout, ce matin, à la Une de la presse ? La première explication tient au fait qu'avec 35,3% des voix, le parti chrétien-social perd la majorité absolue. Ce qui signifie qu'elle ne peut plus prétendre à gouverner seule le Land, comme elle l’a fait pratiquement sans interruption depuis les années 50 et surtout qu'elle va devoir bâtir une alliance inconfortable avec une ou plusieurs autres formations. Et puis si tous les commentateurs s'inquiètent d'un tremblement de terre c'est parce que les résultats d'hier n'ont rien pour rassurer la chancelière. Pourquoi ? Parce que les deux partenaires de coalition d'Angela Merkel, CSU et SPD, ont subi une déroute.

Les autres titres de l'actualité

Les élections en Allemagne ont notamment été marquées par une forte poussée des Verts. Une dynamique qui s'est également vérifiée lors de deux autres scrutins européens : au Luxembourg et en Belgique. Cet engouement écologique doit-il être perçu comme transfrontalier ou strictement lié à des enjeux de politiques nationales ?   

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Le niveau atteint ce matin par la crue à Trèbes, dans la vallée de l'Aude, est sans précédent depuis 1891. Cette nuit les intempéries ont fait au moins sept morts et cinq blessés graves selon un nouveau bilan provisoire. Le Premier ministre doit se rendre sur place cet après-midi.   

Le déplacement impromptu d'Edouard Philippe, dans l'Aude, risque de retarder encore un peu l'annonce du remaniement qui paraissait pourtant imminente. Invité de ce journal : Stéphane Rozès, politologue et président de Cap (Conseils, analyses et perspectives)  

Stéphane Rozès, président de Cap (Conseils, analyses et perspectives), enseignant à Sciences-Po et HEC , le 15 octobre 2018
Stéphane Rozès, président de Cap (Conseils, analyses et perspectives), enseignant à Sciences-Po et HEC , le 15 octobre 2018
© Radio France - Nathalie Lopes

Les discussions autour du Brexit toujours dans l'impasse. A trois jours d'un sommet à Bruxelles consacré exclusivement aux modalités du divorce entre Londres et Bruxelles, difficile d'entrevoir l'espoir d'une percée décisive dans ces tractations.

En Syrie, l'incertitude plane s'agissant de la province d'Idlib, que les djihadistes étaient censés avoir évacués ce matin en vertu d'un accord négocié entre entre la Russie (alliée du président syrien Bachar el-Assad) et la Turquie (qui soutient les rebelles). Or selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, aucun retrait visible n'aurait été constaté.