Vrai-faux déconfinement : le monde de la culture en colère

Salle de spectacle, l’Européen, à Paris, le 22 avril 2020
Salle de spectacle, l’Européen, à Paris, le 22 avril 2020 ©AFP - JOEL SAGET
Salle de spectacle, l’Européen, à Paris, le 22 avril 2020 ©AFP - JOEL SAGET
Salle de spectacle, l’Européen, à Paris, le 22 avril 2020 ©AFP - JOEL SAGET
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Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé hier soir un durcissement du prochain déconfinement.

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Si ces derniers jours, l'exécutif avait, en partie, préparé les esprits à un déconfinement plus restrictif qu'envisagé, en raison de la situation sanitaire plus mauvaise qu’espéré, force est de constater que le pays restera encore et surtout très largement verrouillé à partir du 15 décembre prochain. Certes, les Français retrouveront la liberté de circuler en journée, partout sur le territoire et sans besoin de présenter d'attestation. En ce sens, et comme promis, donc, par Emmanuel Macron, la France sortira bel et bien du confinement mardi prochain. En revanche, un couvre-feu plus sévère sera appliqué à partir de 20H00 tous les jours (à l'exception de la soirée de Noël) ; les entreprises sont priées partout où elles le peuvent de ne pas reprendre un rythme de travail normal ; la réouverture des musées, cinémas et théâtres est à nouveau repoussée de trois semaines. Toujours selon la même logique, les tribunes de sport resteront fermés. Les jauges de fréquentation pour les lieux de culte ne seront pas revues à la hausse. Enfin, chacun devra rester chez soi le 31 décembre. Et pour mieux s'en assurer, non seulement le ministre de l'Intérieur a prévenu qu'il n'y aurait "pas de consignes d'indulgence", mais plus encore, Gérald Darmanin, a précisé que les contrôles seraient même "renforcés". Ou dit autrement, si "nous ne sommes pas sortis de la deuxième vague", ainsi que l'a reconnu, hier, le ministre de la santé, Olivier Véran, nous ne sommes pas davantage véritablement sortis du deuxième confinement.  

Evidemment et sans surprise, cette liberté de circuler recouvrée mais amputée de la joie de se divertir a été reçue comme une véritable douche froide par les professionnels du monde de la culture. Conscient de la colère qui gronde, le gouvernement a toutefois promis de poursuivre son soutien économique. Après les 7,5 millards d'aides déjà apportées au secteur, la ministre Roselyne Bachelot, a précisé, ce matin, qu'il faudrait encore 35 millions supplémentaires pour finir l'année. Pas sûr en revanche que le baume suffira à apaiser la douleur.

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