Les Émirats arabes unis achètent 80 Rafale à la France, au grand dam d'Amnesty International France

Emmanuel Macron et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le 3 décembre à Dubaï.
Emmanuel Macron et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le 3 décembre à Dubaï. ©AFP - Thomas Samson
Emmanuel Macron et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le 3 décembre à Dubaï. ©AFP - Thomas Samson
Emmanuel Macron et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le 3 décembre à Dubaï. ©AFP - Thomas Samson
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Un contrat record, historique : les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la vente de 80 Rafale F4 aux Émirats arabes unis. Un contrat signé vendredi à Dubaï en présence d'Emmanuel Macron et estimé à 17 milliards d'euros.

80 Rafale F4 fabriqués par Dassault et 12 hélicoptères Caracal d'Airbus : c'est le juteux contrat signé vendredi par les Émirats arabes unis par le directeur-général de Dassault Aviation, Éric Trappier, en présence d'Emmanuel Macron qui s'est entretenu avec le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed. Un contrat estimé à 17 milliards d'euros qui fait la fierté du chef de l'État, Emmanuel Macron se retrouvant auréolé d'un succès historique pour l'industrie de défense française, à moins de cinq mois de l'élection présidentielle. 

Ces Rafale visent à remplacer les 60 Mirage 2000-9 acquis à la fin des années 1990 par les Émirats arabes unis. Des avions de chasse qui ont opéré au Yémen, dans la guerre que les Émiratis mènent aux côtés des Saoudiens depuis 2015 contre les rebelles Houthis, ces insurgés pro-iraniens qui ont renversé le gouvernement en 2012 et pris le contrôle du pays. Ces sept années de guerre ont causé la mort de 377 000 personnes d'après l'ONU. Or pour les ONG de défense des droits de l'homme comme Amnesty International France, la France renie une nouvelle fois ses engagements avec ce contrat. 

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Après les mots d'apaisement lors de sa messe célébrée en pleine air vendredi matin devant 7 000 catholiques à Nicosie, le pape François a prononcé un discours sans détours lors d'une prière œcuménique avec des migrants. Dans une prise de parole improvisée, le souverain pontife a dénoncé l'esclavage, la torture des exilés et l'aveuglement de l'occident.

Un meurtre qui ne suscite étonnamment aucun émoi outre-Atlantique. Un sexagénaire, en fauteuil roulant, a été abattu de neuf balles dans le dos par un policier. Cela s'est passé lundi dernier à Tucson dans l'Arizona. Soupçonné de vol dans un magasin de bricolage, il refusait d'obtempérer et l'agent de police à donc ouvert le feu.

Karl Nehammer sera bientôt le nouveau chancelier autrichien. Actuellement ministre de l'Intérieur, il a été désigné vendredi par les conservateurs pour prendre la suite de Sebastian Kurz  l’ex-chancelier visé par des soupçons de corruption a annoncé son départ jeudi. 

Le professeur Didier Raoult reçoit un blâme de la part de la  chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins. Le directeur de l'IHU de Marseille est accusé par certains de ses pairs d'avoir enfreint le code de déontologie des médecins.

Un weekend très politique s'annonce, avec samedi la désignation du candidat à LR à la présidentielle. Qui d'Eric Ciotti ou de Valérie Pécresse tentera de faire gagner la droite en avril prochain ? les adhérents ont jusqu'à 14h samedi pour voter. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon tiendra lui un meeting à la Défense à Paris tandis qu'à 25 km à l'est, Eric Zemmour tient lui aussi son premier rassemblement au parc des expositions de Villepinte. Cette candidature d'Eric Zemmour est devenue officielle mardi, thème de la chronique consacré à la présidentielle sous l'angle des réseaux sociaux, signée Grégory Philips.

En France, trois femmes élues sur quatre sont confrontées à des remarques ou des comportements sexistes. C'est ce qui ressort d'une enquête menée sur un millier de représentantes politiques par le réseau Elues locales à l'occasion de la 10ème édition des Journées nationales des femmes élues. Elles sont ainsi 72% à subir des comportements dégradant au sein-même des lieux où elles exercent leurs fonctions. Des violences sexistes conscientes ou inconscientes, trop souvent banalisées et qui touchent n'importe quelles femmes élues, quelle que soient leurs fonctions. 

3 femmes élues sur 4 sont confrontées à des remarques ou des comportements sexistes. Le reportage de Juliette Piétrachefski.

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