Le gouvernement à l'offensive contre la mouvance islamiste en France

Conflans-Sainte-Honorine le 19 octobre 2020 : des dizaines de bouquets de fleurs devant l'établissement de Samuel Paty, le collège du Bois-d'Aulne
Conflans-Sainte-Honorine le 19 octobre 2020 : des dizaines de bouquets de fleurs devant l'établissement de Samuel Paty, le collège du Bois-d'Aulne ©AFP - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Conflans-Sainte-Honorine le 19 octobre 2020 : des dizaines de bouquets de fleurs devant l'établissement de Samuel Paty, le collège du Bois-d'Aulne ©AFP - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Conflans-Sainte-Honorine le 19 octobre 2020 : des dizaines de bouquets de fleurs devant l'établissement de Samuel Paty, le collège du Bois-d'Aulne ©AFP - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
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Après l'assassinat de Samuel Paty vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, plusieurs opérations policières ont été lancées ce matin contre une quarantaine d'individus évoluant dans les milieux islamistes. Gérald Darmanin propose la dissolution de deux associations, l'ONG Baraka City et le CCIF.

"Pas une minute de répit pour les ennemis de la République", avait mis en garde ce matin le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin a promis des opérations de police contre "des dizaines d'individus" de la mouvance islamiste dans les prochains jours. Ces personnes ne sont pas forcément liées à l'enquête sur la décapitation du professeur d'histoire-géographie, mais il s'agit pour le ministre d'envoyer un message de fermeté.  

Du côté de l'enquête, quatre collégiens de Conflans on été placés en garde à vue aujourd'hui. Ils sont soupçonnés d'avoir "désigné" l'enseignant à son assassin, l'islamiste tchétchène Abdoullakh Anzorov, moyennant rémunération. Au total, 15 personnes sont toujours en garde à vue ce soir. Les précisions de Sarah Mansoura.

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Dans cette offensive contre la mouvance islamiste, Gérald Darmanin veut dissoudre plusieurs associations. Le ministre de l'Intérieur en a cité deux ce matin, Baraka City, une ONG fondée par des musulmans au profil salafiste, et le CCIF. Le Collectif contre l'islamophobie en France a une obsession, l'islamophobie supposée de l'Etat français. La journaliste Isabelle Kersimon, qui a dénoncé les méthodes du CCIF dans un livre paru en 2014, estime que la dissolution n'est pas la bonne réponse. Les explications de Cécilia Arbona.

A l'appel du CCIF, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté contre l'islamophobie le 10 novembre 2019 à Paris
A l'appel du CCIF, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté contre l'islamophobie le 10 novembre 2019 à Paris
© AFP - PHILIPPE LABROSSE / HANS LUCAS

Dissoudre ou non le CCIF ? Extrait du journal de 18h

2 min

L'onde de choc provoquée par la décapitation du professeur d'histoire géo s'est propagée jusqu'en Tunisie. Un député islamiste radical, Rached Khiari, a posté sur les réseaux sociaux un message justifiant l’assassinat de Samuel Paty. Le parquet antiterroriste tunisien a ouvert une enquête. Le pays est choqué, mais aussi déchiré, car l'islamisme a ses partisans en Tunisie. La correspondance à Tunis de Maurine Mercier.

Retour en France pour évoquer la réponse politique à l'attaque de vendredi : le Sénat examine en ce moment même une proposition de loi qui vise à inscrire dans la Constitution la prééminence des lois de la République sur toute autre règle. L'objectif est de fournir un cadre constitutionnel pour sanctionner toutes les dérives, comme celle qui considère que la loi islamique l'emporterait sur la loi républicaine. A l'origine du texte, le sénateur Les Républicains Philippe Bas.

LES AUTRES TITRES DU JOURNAL

Le ministère des finances a réuni ce matin à Bercy les syndicats de salariés de l'usine Bridgestone de Béthune, ainsi que les représentants des élus. Usine vouée à la fermeture par son propriétaire japonais. Le gouvernement propose de poursuivre la production de pneus à Béthune, mais en conservant seulement la moitié des salariés. Ce projet se fonde sur une expertise qui avait été commandé au cabinet Accenture, et Bridgestone serait prêt à y réfléchir. Le point avec Marie Viennot.

Face au rebond épidémique dans toute l'Europe, le Pays de Galles est la première grande région européenne à ordonner un nouveau confinement général. La mesure sera effective à partir de vendredi et durera un peu plus de 2 semaines pour s’achever le 9 Novembre. La correspondance de Richard Place à Londres.

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