Crise sanitaire : Jean Castex généralise le couvre-feu à 18h

Jean Castex lors de sa conférence de presse
Jean Castex lors de sa conférence de presse  ©AFP - THOMAS COEX / POOL
Jean Castex lors de sa conférence de presse ©AFP - THOMAS COEX / POOL
Jean Castex lors de sa conférence de presse ©AFP - THOMAS COEX / POOL
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A partir de samedi 16 janvier, le couvre-feu à 18h s'appliquera à toute la France métropolitaine pour 15 jours au moins. Une mesure nécessaire pour enrayer la propagation du virus, a expliqué le Premier ministre. En revanche, le gouvernement exclut pour l'instant un troisième confinement.

Avec
  • Bruno Cautrès politiste, chercheur CNRS au Cevipof, professeur à Sciences Po Paris

"Notre situation est maîtrisée mais fragile", voilà comment Jean Castex a qualifié ce soir l'état de la crise sanitaire en France. Le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures de restrictions, la principale étant bien sûr l'extension du couvre-feu à 18h à toute la France métropolitaine. Par ailleurs, le contrôle aux frontières sera renforcé pour les personnes venant d'un pays extérieur à l'Union européenne. Jean Castex a aussi défendu la stratégie vaccinale française, avec comme premier objectif plus d'un million de personnes vaccinées fin janvier. Il y en a 318 000 ce soir. 

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© Visactu

En ouvrant sa conférence de presse, le Premier ministre a insisté sur le fait que la France aujourd'hui s'en sortait mieux que ses voisins immédiats. En Allemagne ou au Royaume-Uni, le nombre quotidien de morts dépasse régulièrement le millier, alors que la France a enregistré 282 décès supplémentaires dans les dernières 24 heures. Invité de ce journal, le politiste Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof.

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Pour Bruno Cautrès, Jean Castex veut "faire passer l'idée que la situation est maîtrisée"

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Aujourd'hui, presque tous les dirigeants politiques dans le monde estiment que seule la vaccination permettra d'en finir avec le Sars Cov2. Mais il y a encore des réticences : 43% des Français par exemple ne comptent pas se faire vacciner selon un sondage Odoxa. C'est peut-être pour vaincre ces réticences que deux papes ont donné l'exemple aujourd'hui. Le pape François et son prédécesseur Benoît XVI ont tous deux reçu leur dose de vaccin. L'actuel souverain pontife est un partisan déterminé de la vaccination.

Il y a bien carence de l'Etat français dans la lutte contre le réchauffement climatique. C'est la conclusion de la rapporteure publique du tribunal administratif de Paris, le tribunal qui examinait aujourd'hui "l'Affaire du siècle," cette pétition d'ONG qui avait recueilli 2,3 millions de signatures en 2019. Le tribunal n'est pas obligé de suivre la rapporteure publique, il rendra sa décision dans les prochaines semaines.