Emmanuel Macron appelle à ne pas stigmatiser les musulmans

Graphique représentant les cas où le port du voile est interdit en France
Graphique représentant les cas où le port du voile est interdit en France ©AFP - KUN TIAN, ANNE-SOPHIE THILL
Graphique représentant les cas où le port du voile est interdit en France ©AFP - KUN TIAN, ANNE-SOPHIE THILL
Graphique représentant les cas où le port du voile est interdit en France ©AFP - KUN TIAN, ANNE-SOPHIE THILL
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Le président est intervenu ce soir pour tenter de mettre fin à la polémique sur le voile lors des sorties scolaires, alors qu'Edouard Philippe avait exclu hier de légiférer sur la question. Le sujet divise la majorité.

Avec
  • Catherine Monnet Journaliste

La polémique grandissante sur le port du voile aura donc obligé Emmanuel Macron à sortir de sa réserve. A l'issue du sommet franco-allemand de Toulouse ce soir, le président a appelé à ne pas stigmatiser les musulmans. Le chef de l'Etat qui espère clore la controverse provoquée par un élu du Rassemblement national. En pleine séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul avait pris à partie une mère de famille voilée présente dans le public avec un groupe d'enfants.  Depuis, la classe politique se déchire sur la nécessité ou non d'interdire les sorties scolaires aux femmes voilées. L'intervention du Premier ministre hier à l'Assemblée n'aura pas suffi à éteindre l'incendie. D'où peut-être l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir. On retrouvera à Toulouse Julie Marie-Leconte.

Cette question du voile commence à diviser sérieusement la majorité. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait déclaré dimanche que, je cite, "le voile en soi n'est pas souhaitable dans notre société". Hier, c'est la députée Aurore Bergé, porte-parole de la République en marche, qui se disait prête à voter une loi interdisant les sorties scolaires aux femmes voilées.  Une loi proposée par le député Les Républicains Eric Ciotti. Initiative aussitôt condamnée par plusieurs députés LREM sur Twitter sous le hashtag "Not in my name" (pas en mon nom). A l'évidence, il y a au sein de la Macronie des sujets identitaires qui ne font pas l'unanimité. On écoutera l'analyse du politologue Benjamin Morel, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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