Mis en échec hier soir par l'opposition, le gouvernement espère faire passer son texte d'ici demain. Plus de 500 amendements sont au programme. Le projet de loi vise à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal.
Le gouvernement va-t-il parvenir à effacer l'échec cuisant subi hier soir à l'Assemblée ? C'est tout l'enjeu de la reprise de l'examen du projet de loi instaurant le passe vaccinal. Rappelons que les oppositions de droite comme de gauche avaient réussi à mettre en minorité la Macronie qui voulait terminer l'examen du texte dans la nuit. Cet après-midi, lors de la séance des questions au gouvernement, Jean Castex a fustigé le coup politique des députés LR qui ont voté avec les Insoumis et le Rassemblement national. "Le virus galope, et vous tirez sur le frein à main", a lancé le Premier ministre. De fait, la France a enregistré un nouveau record de contaminations quotidiennes aujourd'hui, 271 000 nouvelles infections dans les dernières 24 heures.
Cette intense circulation virale désorganise la société française. Les arrêts de travail se multiplient dans les entreprises, mais aussi dans les établissements scolaires. La rentrée de janvier est difficile, d'autant plus qu'un nouveau protocole sanitaire a été mis en place : un seul cas positif dans une classe entraîne 3 tests en 4 jours pour tous les élèves de cette classe. Pour endiguer le virus, les syndicats enseignants réclament la fourniture gratuite de masques chirurgicaux ou FFP2. Le gouvernement s'y refuse pour le moment.
Cette crise sanitaire pèse sur la campagne présidentielle. Les candidats doivent bouleverser leur agenda pour tenir compte des contraintes. L'écologiste Yannick Jadot renonce à se rendre sur l'île de la Réunion la semaine prochaine. Hier, c'était Marine Le Pen qui annonçait le report de son meeting prévu à Reims. Valérie Pécresse n'échappe pas à la règle : la candidate LR a inauguré aujourd'hui son QG de campagne dans le 17e arrondissement de Paris. Une campagne différente, en raison des contraintes sanitaires, a expliqué Valérie Pécresse en insistant sur l'importance de la communication numérique.
La rentrée littéraire de janvier s'annonce très fournie avec 545 nouveaux romans à l'affiche, dont 385 écrits en français. Selon le magazine Livres Hebdo, il s'agit du nombre le plus élevé depuis 2015. Une rentrée dominée par le nouveau Michel Houellebecq, Anéantir. Mais il y a aussi le nouveau roman de Nicolas Mathieu, Connemara. Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 avec Leurs enfants après eux. On peut également citer La Décision de Karine Tuil, Numéro deux de David Foenkinos ou Le Grand Monde de Pierre Lemaître. Invitée de ce journal, Muriel Beyer, directrice des éditions de l'Observatoire, présidente du groupe littérature générale au Syndicat national de l'édition. Muriel Beyer estime que cette surabondance de nouveaux romans est le signe d'une bonne santé du secteur de l'édition.
Muriel Beyer : "Michel Houellebecq n'est pas le seul à tirer le secteur de l'édition"
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