Devant les Nations Unies, le président ukrainien a une nouvelle fois accusé les Russes d'avoir commis des crimes de guerre. Zelensky a montré des images des cadavres de Boutcha, et il a réclamé l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité.
- André Gunthert Maître de conférences en histoire visuelle à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Au 40e jour de l'invasion russe, Volodymyr Zelensky s'est exprimé pour la première fois devant l'ONU. Depuis Kiev, le président ukrainien a appelé le Conseil de sécurité à agir immédiatement contre la Russie. Moscou a commis des crimes de guerre en Ukraine, a martelé Zelensky, qui n'a pas hésité à diffuser des images des cadavres de la ville martyre de Boutcha.
La Russie, par la voix de son ambassadeur à l'ONU, a de nouveau contesté les accusations d'atrocités visant l'armée russe. "Nous ne sommes pas venus en Ukraine conquérir des territoires", a affirmé Vassily Nebenzia. Moscou accuse l'Ukraine de mettre en scène des civils tués pour susciter l'indignation de la communauté internationale.
Dans sa résistance à l'invasion russe, l'Ukraine peut compter sur le soutien sans faille de la Pologne. Sur les 4,2 millions d'Ukrainiens qui ont fui à l'étranger, Varsovie a accueilli 2,5 millions de réfugiés. La Pologne est en pointe pour durcir les sanctions contre la Russie. Avec un Premier ministre, Mateusz Morawiecki, qui conteste la diplomatie d'Emmanuel Macron qui se targue de continuer à discuter avec Vladimir Poutine. "Personne ne doit négocier avec les criminels, il faut les combattre. Personne n'a négocié avec Hitler. Iriez-vous négocier avec Hitler, Staline, Pol Pot ?", a lancé Mateusz Morawiecki au président français.
Le reportage à Varsovie de nos envoyées spéciales Julie Pietri et Ollivia Branger
1 min
Si les Russes sont aujourd'hui accusés de crimes de guerre en Ukraine, c'est parce qu'il existe des images de ces crimes. Et si ces photos de cadavres ne suffisent pas à établir l'entière responsabilité de Moscou dans les massacres, elles peuvent constituer un début de preuve. Des milliers d'images de l'invasion russe circulent sur les réseaux sociaux. Invité de ce journal, André Gunthert, chercheur en cultures visuelles à l'EHESS, l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
André Gunthert : "L'image est un déclencheur, mais l'image seule ne suffit pas pour interpréter ce que l'on voit"
5 min
Les autres titres du journal
Vous l'avez bien sûr remarqué sur France Culture, la campagne présidentielle est strictement réglementée dans les médias audiovisuels. Jusqu'au premier tour dimanche 10 avril, les douze candidats ont droit à la même couverture, quel que soit leur poids dans les sondages. C'est l'ARCOM, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, qui veille au respect des règles. L'ARCOM a succédé au CSA en début d'année.Ces règles suscitent beaucoup de critiques, mais le président de l'ARCOM Roch-Olivier Maistre défend le bien fondé du dispositif.
La justice pourrait bien prononcer un non-lieu dans le scandale du chlordécone. Ce pesticide utilisé dans la culture des bananes en Guadeloupe et en Martinique s'est révélé toxique pour l'homme et l'environnement. Il est désormais interdit. Une enquête pour empoisonnement a été ouverte il y a quinze ans, et les juges du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris viennent de clore leurs investigations sans la moindre mise en examen.
L'équipe
- Collaboration
- Journaliste
- Collaboration
- Journaliste