La productrice a écopé d'une simple amende d'environ 250 euros après avoir dénoncé la guerre en Ukraine sur le plateau d'un journal télévisé pro-Kremlin. Marina Ovsyannikova avait brandi une pancarte contre la propagande des médias contrôlés par le régime russe.
Son geste avait symbolisé la résistance d'une partie de la population russe à la propagande du Kremlin sur "l"opération militaire spéciale" en Ukraine. Marina Ovsyannikova a écopé aujourd'hui d'une amende de 30 000 roubles, soit environ 250 euros au taux actuel. Hier soir, en plein journal télévisé, cette journaliste de la chaîne pro-Poutine Pervy Kanal avait fait irruption sur le plateau pour dénoncer l'invasion de l'Ukraine. Marina Ovsyannikova est libre ce soir, mais la justice russe pourrait lancer de nouvelles poursuites contre elle.
Sur le terrain en Ukraine, les Russes continuent à bombarder Kiev, faute de pouvoir encercler la capitale. Au moins 4 morts aujourd'hui dans une frappe sur un immeuble d'habitation du quartier de Sviatochine. Dans le sud du pays, environ 20 000 personnes ont pu quitter en voiture Marioupol. Le dernier port tenu par les Ukrainiens sur la mer d'Azov est assiégé par les soldats de Poutine. Dans la ville il resterait environ 40 000 habitants privés de tout, réfugiés dans les caves.
Ce soir, Volodymyr Zelensky réclame à nouveau à l'OTAN une "no-fly zone", une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine. Depuis Kiev, le président ukrainien s'exprimait en visio-conférence devant le parlement canadien. "Les Russes ont déjà tué 97 enfants depuis le début de la guerre", a-t-il-affirmé. Volodymyr Zelensky a été acclamé par les députés canadiens. Mais l'OTAN a déjà fait savoir qu'il n'était pas question de s'impliquer dans le conflit ukrainien en mettant en place une zone d'exclusion aérienne.
Les autres titres du journal
Une audience mouvementée aujourd'hui au procès des attentats du 13 novembre 2015. Tous les avocats de la défense ont quitté la salle. Ils voulaient ainsi dénoncer le refus de la cour d'assises spéciale d'acter une série d'incidents. Au cours de son deuxième interrogatoire, le principal accusé Salah Abdeslam a multiplié les provocations. "No comment", a répondu le djihadiste aux questions précises de la cour d'assises spéciale.
"Nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie" pour la Corse, déclare ce soir Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur s'exprime dans les colonnes du quotidien "Corse-Matin" à la veille de sa visite à Ajaccio. La tension est vive dans l'île après l'agression d'Yvan Colonna par un codétenu jihadiste. L'indépendantiste est toujours dans le coma. Il a été condamné à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.
La campagne présidentielle, Jean Lassalle hausse le ton. Le député béarnais s'estime lésé dans la course à l'Elysée. Et il s'en est ému devant les représentants des élus locaux aujourd'hui à Montrouge près de Paris. Il a même assuré envisager le retrait de sa candidature, en promettant de trancher cette question dans les prochaines heures. Le coup de gueule de Jean Lassalle pose la question de l'exposition médiatique de ceux qu'on appelle les petits candidats.
À partir de demain 16 mars, le don du sang sera ouvert à tous sans conditions, quelle que soit l'orientation sexuelle. Jusqu'à présent, les homosexuels devaient respecter une période d'abstinence de quatre mois avant un don. En 1983, le gouvernement de l'époque les avait exclus de la liste des donneurs en raison de l'apparition du virus du sida. Cette interdiction n'a été levée que partiellement en 2016. Invité de ce journal, Frédéric Pécharman, coordinateur du collectif HOMODONNEUR. Frédéric Pécharman parle d'un moment historique pour la "réintégration" des homosexuels dans la communauté des donneurs de sang.
Frédéric Pécharman : "Il était temps qu'on nous réintègre"
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