Pédocriminalité : les évêques de France reconnaissent la "responsabilité institutionnelle" de l'Église

Les crimes et abus sexuels au sein de l'Église sont de "dimension systémique" et la responsabilité est "institutionnelle". Voilà ce qu'ont reconnu toute à l'heure les évêques de France réunis à Lourdes depuis mardi, quelques semaines après la publication du rapport Sauvé qui révélait qu'au moins 330 000 personnes avaient été victimes de pédocriminalité au sein de l'Église française au cours des 70 dernières années.

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L'invitée du journal

La nuit dernière, les députés ont adopté le très controversé projet de loi "vigilance sanitaire" qui autorise notamment les chefs d'établissement scolaire du second degré à avoir accès au statut vaccinal des élèves. Jusqu'ici, le pass sanitaire n'étant pas obligatoire à l'école, les établissements se basent sur une auto-déclaration des élèves sur leur vaccination ou non. L'avocate en droit de la famille Brigitte Bogucki est l'invitée de ce journal. 

Un énorme problème se pose. Le législateur ne va pas jusqu'au bout de ses choix. C'est-à-dire que soit il considère que la Covid est une maladie contagieuse grave qui doit rentrer dans la liste des maladies contagieuses qui doivent faire l'objet de la part du médecin d'une dénonciation en quelque sorte et d'une levée du secret médical. Mais il y a une liste prévue par les textes. Soit la Covid-19 est une vaccination obligatoire, elle rentre dans le cadre des vaccinations obligatoires pour les élèves, dont ils doivent justifier avec un certificat auprès des chefs d'établissement. Mais là, on est ni dans un cas ni dans l'autre et soudainement, on permettrait que le chef d'établissement puisse avoir une levée du secret médical pour vérifier cette vaccination non obligatoire. C'est absolument aberrant et c'est une extrêmement grave atteinte au secret médical et à la liberté qu'ont les gens de se vacciner ou pas quand ce n'est pas obligatoire. Techniquement parlant, j'ai beaucoup de mal à voir comment les chefs d'établissement et les proviseurs vont pouvoir vérifier le statut vaccinal. Comment cela va fonctionner et comment tout à coup ce secret médical qui est absolu va être levé pour eux. Ils vont se retrouver eux-mêmes pris par une obligation légale qu'ils ne mesurent pas car il ne faut pas oublier que le secret médical, si ils y ont accès, cela veut dire qu'il s'applique à eux, or le secret médical n'est censé s'appliquer qu'aux soignants. Et s'ils venaient à bafouer ce secret médical, ils risqueraient un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.