Les syndicats de police se sont livrés à une véritable démonstration de force aujourd'hui à Paris. Il s'agissait surtout d'exprimer la colère de toute une profession face à la multiplication des agressions. Les principaux partis politiques étaient représentés, à l'exception de La France insoumise.
- Mikaa Mered Chargé d’enseignement en géopolitique des pôles à Sciences Po et HEC
Les syndicats de police ont gagné leur pari : plus de 35 000 policiers en colère se sont rassemblés aujourd'hui devant l'Assemblée nationale, un chiffre fourni par les organisateurs policiers. La préfecture de police n'a pas souhaité communiquer sa propre évaluation. Le ras-le bol des fonctionnaires a été exacerbé par les deux derniers meurtres de leurs collègues : Stéphanie Monfermé victime d'un islamiste à Rambouillet, et Eric Masson tombé sous les balles d'un petit dealer à Avignon. Mais c'est au quotidien que les policiers disent ressentir la montée de la violence anti-flic. Pratiquement toute la classe politique était représentée dans cette manifestation policière: du Rassemblement national au Parti communiste en passant par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. A l'exception notable de La France insoumise. A l'issue du rassemblement, le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "une manifestation à caractère ostensiblement factieux".
La France est entrée aujourd'hui dans la première étape de son deuxième déconfinement. Les terrasses, les lieux de culture et les commerces dit non-essentiels ont attiré des centaines de milliers de personnes, parfois jusqu'à 21h, nouvel horaire du couvre-feu. La reprise a été exceptionnelle dans les cinémas avec environ 200 000 entrées pour ce mercredi de reprise.
La diplomatie internationale reste impuissante ce soir à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. La France souhaite que le conseil de sécurité de l'ONU vote une résolution en ce sens. Mais les Etats-Unis s'y opposent, car Washington redoute une initiative diplomatique hostile à son allié israélien. Quant à Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien accentue la pression sur le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. Il n'exclut pas de devoir "venir à bout" du Hamas si la "dissuasion" échoue.
Reykjavik, la capitale islandaise, accueille aujourd'hui le Conseil de l'Arctique, en présence des Etats riverains de l'Océan Arctique. Un sommet marqué ce soir par la rencontre entre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov. Selon le ministre russe des affaires étrangères, l'Arctique appartiendrait à la Russie. "Il est clair pour tout le monde depuis longtemps que ce sont nos terres, notre territoire", a déclaré Sergueï Lavrov avant le sommet. Et de fait, la zone polaire attise les convoitises des grandes puissances, à commencer par la Russie. Invité de ce journal, Mikaa Mered, qui enseigne la géopolitique des pôles à Sciences Po et Hec. Il est l'auteur de l'ouvrage Les mondes polaires, paru aux éditions PUF en 2019.
Mikaa Mered explique pourquoi la Russie est la première puissance territoriale en Arctique
4 min
Plusieurs dizaines de migrants ont encore tenté aujourd'hui de rejoindre l'enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin. Depuis lundi, environ 8000 candidats à l'exil ont réussi à pénétrer dans ce minuscule territoire. Mais l'Espagne se veut désormais intraitable. Les migrants sont expulsés immédiatement, sauf les mineurs. Au total, environ 5600 personnes ont déjà été refoulées de Ceuta.
L'équipe
- Collaboration
- Journaliste
- Collaboration
- Journaliste
- Journaliste