C'est un discours historique qu'a prononcé Emmanuel Macron aujourd'hui à Kigali. Pour la première fois, un président de la république admet la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis. Mais le chef de l'Etat n'a pas présenté d'excuses.
- Aurélie Jeantet Sociologue, maître de conférences à l'université Sorbonne Nouvelle
Emmanuel Macron a pesé ses mots aujourd’hui au Rwanda dans un discours très attendu. "Je viens reconnaître nos responsabilités" dans le génocide des Tutsis en 1994, a déclaré le président. Mais il s'est bien gardé de présenter des excuses, tout en disant espérer le pardon des victimes. Emmanuel Macron a aussi affirmé que la France n'avait pas été complice du massacre de 800 000 personnes. Des propos approuvés par le président rwandais Paul Kagamé : "Ses paroles avaient plus de valeur que des excuses. Elles étaient la vérité". En revanche, les réactions des rescapés du génocide sont nettement plus partagées. Le reportage à Kigali de notre envoyé spécial Simon Le Baron.
Autre dossier difficile pour la diplomatie française, le conflit israélo-palestinien. Eric Danon, l'ambassadeur de France en Israël, a été convoqué aujourd'hui au ministère israélien des affaires étrangères. L'Etat hébreu n'a pas du tout apprécié les propos tenus dimanche par Jean-Yves le Drian. Le chef de la diplomatie française avait évoqué "un risque d'apartheid" en Israël en l'absence d'un véritable Etat palestinien. Les explications d'Alice Froussard à Jérusalem.
Alexandre Loukachenko retrouvera son protecteur Vladimir Poutine demain à Sotchi sur les bords de la Mer Noire. Le dictateur biélorusse sait qu'il peut compter sur l'indéfectible soutien du maître du Kremlin malgré les sanctions occidentales. La Russie n'a pas condamné le détournement vers Minsk d'un avion de ligne, aucune condamnation non plus de l'arrestation de l'opposant biélorusse Roman Protassevitch qui se trouvait à bord. Les parents du jeune journaliste vivent en Pologne. Et aujoud'hui à Varsovie, ils ont lancé un vibrant appel à renforcer les sanctions contre la Biélorussie. Sarah Bakaloglou les a rencontrés.
La France franchira une nouvelle étape dans son déconfinement le 9 juin prochain. Le couvre-feu passera de 21 heures à 23 heures, et le télétravail ne sera plus généralisé dans les entreprises qui l'ont mis en place. Le gouvernement a publié hier soir un nouveau protocole sanitaire : dans le privé, les employeurs devront fixer un nombre minimal de jours de télétravail par semaine. Dans la fonction publique, l'Etat employeur a décidé de maintenir trois jours de télétravail hebdomadaires. Invitée de ce journal, la sociologue Aurélie Jeantet, maîtresse de conférence à l'université Sorbonne Nouvelle à Paris, spécialiste du monde du travail.
Aurélie Jeantet : "Entre 15 et 30% des salariés souffrent du télétravail"
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Huit jours après leur démonstration de force devant l'Assemblée, les syndicats de police étaient au ministère de l'Intérieur aujoud'hui pour le Beauvau de la sécurité. De l'autre côté de la table, il y avait le ministre Gérald Darmanin et son collègue de la justice Eric Dupont-Moretti. Au cœur des discussions, les relations difficiles entre policiers et magistrats. Les échanges ont été parfois vifs, mais les deux parties ont réussi à dialoguer, comme a pu le constater Anne Fauquembergue.
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