100 000 emplois à pourvoir dans l'hôtellerie - restauration : après le confinement, le personnel refuse de travailler à n'importe quel prix

Des tables restent vides, à la terrasse de restaurants à Marseille
Des tables restent vides, à la terrasse de restaurants à Marseille ©AFP - NICOLAS TUCAT / AFP
Des tables restent vides, à la terrasse de restaurants à Marseille ©AFP - NICOLAS TUCAT / AFP
Des tables restent vides, à la terrasse de restaurants à Marseille ©AFP - NICOLAS TUCAT / AFP
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L'hôtellerie-restauration recrute normalement à tour de bras, avant l'été. Mais après des mois de confinement, le secteur ne trouve pas assez de femmes de chambre ou de serveurs pour permettre aux établissements de fonctionner à plein régime. Plus question de travailler à n'importe quel prix.

Si les embauches reprennent, grâce à une embellie sanitaire, des secteurs sont plus porteurs que d'autres. En attendant la publication, ce soir, des données de l'INSEE et du gouvernement sur l'emploi,  la ministre du Travail Elisabeth Borne se rend, ce matin, dans une agence Pôle Emploi, à Paris,  pour voir comment mieux rapprocher les chômeurs des entreprises qui ont du mal à recruter. Avec plus de 2,7 millions de projets de recrutement, les intentions d’embauches des entreprises sont en hausse. C’est même un peu mieux qu’avant la crise :  30 000 projets de de plus qu’en 2019. En tête des secteurs qui comptent le plus embaucher : la construction (+ 22%), la santé (+ 14%) et l'agriculture. Certains métiers de services aux entreprises font aussi partie des métiers les plus recherchés : agents d’entretiens de locaux, ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires, aides à domicile, aides ménagères, aides-soignants et infirmiers. Les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes restent les régions qui recrutent le plus, mais leurs intention d’embauche sont en baisse, alors que sur la façade Atlantique, les besoins en main d’œuvre augmentent : +15,2 % en Nouvelle-Aquitaine, +10,7 % en Pays de la Loire et + 6  % en Bretagne (5,6). 44% des projets de recrutements sont jugés difficiles. Pôle emploi lance des actions ciblées sur certains secteurs qui risquent de manquer de bras : l'hôtellerie-restauration, la santé ou le BTP. C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle de Pôle Emploi sur les besoins en main d'oeuvre. Précisions de Catherine Pétillon.

Pôle emploi a mis en place des actions ciblées sur les secteurs qui risquent de manquer de bras dans l'hôtellerie, la santé ou le BTP, les explications de Catherine Petillon

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100 000 emplois sont à pourvoir l'hôtellerie-restauration en France : après des mois de confinement, le secteur ne trouve pas assez de femmes de chambre ou de serveurs pour permettre aux établissements de fonctionner à plein régime. Le personnel refuse de rempiler pour travailler à n'importe quel prix. La saison estivale est normalement une période cruciale pour le secteur. Mais les cuisiniers, serveurs, qui avaient rendu leur tablier avec les confinements successifs, n'ont pas repris du service, préférant changer de métier plutôt que de reprendre des horaires décalés et assumer une lourde charge de travail, en étant souvent des travailleurs.ses précaires. Faute de bras, certains hôtels et restaurants doivent restreindre leur offre, se retrouvant avec des chambres vides ou des tables en moins. Reportage à Marseille, de Mathilde Vinceneux.

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"Il me manque 38 postes, en 30 ans de métier, je n'avais jamais vu une situation pareille" nous explique Leslie Cherfils directrice de l'Hôtel Dieu à Marseille, reportage de Mathilde Vinceneux

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Après les mauvais résultats de la majorité aux élections régionales et départementales, Emmanuel Macron vante, toute cette semaine, l'attractivité économique de la France auprès des investisseurs étrangers : dans le cadre du Forum "Choose France", le chef de l'Etat inaugure, ce mardi, de nouveaux locaux de la banque JP Morgan. C'est la preuve, pour l'Elysée, que les réformes engagées sont les bonnes. Jean Castex restera à Matignon pour les mener, indique le chef de l'Etat au magazine Elle.

Le contrôle continu pèsera davantage pour le bac, 40% de la note finale dès l'an prochain. Les syndicats, craignent, que cette mesure ne creuse les inégalités entre élèves. Après deux années scolaires bouleversées par la crise sanitaire, Jean-Michel Blanquer souhaite encore renforcer le contrôle continu dans le cadre du baccalauréat, dès la rentrée de septembre. Le ministre de l'Education a annoncé, lundi soir, la suppression des évaluations communes, - les fameuses E3C -, au profit du contrôle continu, qui représentera 40% de la note finale du bac. Il s'agit de histoire-géographie, langues vivantes, l'EPS, l'enseignement scientifique pour la voie générale et les mathématiques pour la voie technologique. 10% de bulletin scolaire reprendra les moyennes de toutes les disciplines. Cette proposition suscite déjà les réticences des syndicats, comme chez Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU (syndicat majoritaire dans le secondaire), interrogée par Hakim Kasmi.

Un tournant dans la guerre qui déchire l'Ethiopie depuis huit mois : les rebelles du Tigré sont entrés dans la capitale de cette région du nord du pays. Les Etats-Unis, l'Irlande et le Royaume-Uni ont demandé une réunion d'urgence publique du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Tigré, où les forces rebelles sont entrées dans la capitale régionale Mekele, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. L'armée éthiopienne a détruit lundi au Tigré, en Ethiopie, des équipements de l'Unicef, a dénoncé dans un communiqué cette agence de l'ONU qui a aussi condamné cette attaque.  "Des membres des Forces de défense nationale éthiopiennes sont entrés aujourd'hui dans notre bureau à Mekele, dans le Tigré, en Éthiopie, et ont démantelé notre équipement satellitaire VSAT", a affirmé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).  "La priorité de l'Unicef au Tigré et dans toute l'Ethiopie est d'aider les enfants les plus vulnérables, y compris les 140.000 enfants déjà confrontés à des conditions proches de la famine. Nous ne sommes pas et ne devrions jamais être une cible", a souligné l'agence onusienne dans son communiqué.

En Espagne, le gouvernement va modifier le droit sur la transidentité, offrant la possibilité de changer de sexe sur les registres d’état civil dès l’âge de seize ans sans présenter de tests médicaux ni psychologiques. Le projet de loi dite "Trans" est présenté, ce mardi, en Conseil des Ministres. À l’initiative de Podemos, ce texte a créé la polémique au sein même du gouvernement de coalition de gauche (socialistes et Podemos). Après de longs mois de confrontation et de négociation, les membres de l’exécutif se sont mis d’accord sur ce projet de loi qui a pour objectif d’éliminer les discriminations subies par les personnes transgenres, avec notamment l’autodétermination du genre pour les mineurs à partir de 14 - 16 ans. Correspondance de Marie-Hélène Ballestero.