De la Chine au Nicaragua, en passant par la Russie et la Tanzanie, de nombreux gouvernements ont profité de la pandémie pour entraver la liberté d'expression et le droit à l'information. Amnesty International publie ce matin un rapport.
De la Chine au Nicaragua, en passant par la Russie et la Tanzanie, de nombreux gouvernements ont profité de la pandémie pour entraver la liberté d'expression et le droit à l'information. Amnesty International explique, dans un rapport publié ce mardi matin, que ces mesures répressives ont empêché des populations d'avoir accès à des informations exactes sur le coronavirus. C'est le berceau de la pandémie, longtemps accusée d'avoir cherché à minimiser le nombre de cas de Covid : la Chine a ouvert plus de 5 000 enquêtes pénales contre des personnes, soupçonnées de "volontairement répandre des informations fausses et préjudiciables" sur la nature et l'étendue de l'épidémie. Mais c'est un exemple parfait de répression combinée à de la désinformation, estime Amnesty international qui vient de publier un rapport, ce mardi matin, sur les conséquences du coronavirus sur la liberté d'expression. L'ONG s'inquiète de voir la pandémie servir de prétexte pour bafouer les droits humains, sous couvert de restriction sanitaire, dans de nombreux pays. Analyse de Mathilde Dehimi.
"Des gouvernements ont ciblé des journalistes, des professionnels de la santé, pour garder le contrôle sur ce qui était dit durant la pandémie" (Amnesty)
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Sur le front sanitaire, rebond épidémique au Royaume-Uni et en Europe de l'Est : Malgré une campagne vaccinale menée tambour battant, le Royaume-Uni se trouve confronté à 35 000 à 45 000 nouveaux cas de Covid-19 par jour, et ce, depuis deux semaines, soit 410 cas pour 100 000 habitants, c'est dix fois plus qu'en France. Mais comme le nombre d'hospitalisations n'explose pas, le gouvernement conservateur de Boris Johnson n'envisage pas de revoir sa gestion de l'épidémie, il a levé l'essentiel des restrictions sanitaires en juillet dernier. A rebours, la Lettonie annonce un confinement de près d'un mois, à cause d'un rebond épidémique et d'une taux de vaccination complète inférieur à 50%. Flambée épidémique en Roumanie, ainsi qu'en Bulgarie, pays en dernière place en Europe, pour la couverture vaccinale anti-Covid, avec 20% de personnes protégées. Ce pays de 7 millions d’habitants compte près de 369 morts du Covid pour 100 000 habitants, soit la plus haute mortalité liée au coronavirus en Europe. Il n'y a pas la même culture de santé publique ni la même confiance dans la science qu’en Europe de l’Ouest", estiment des épidémiologistes comme Antoine Flahaut. Reportage de Damian Vodénitcharov à Sofia, où le complotisme a le vent en poupe.
En France, les députés vont se pencher, ce mardi, d'un éventuel prolongement du pass sanitaire jusqu'à l'été prochain, un outil au cœur du projet de loi dit de "vigilance sanitaire". L'opposition refuse de donner un "blanc-seing" à l'exécutif, pendant une période si longue et si sensible politiquement car elle enjambe la présidentielle et les législatives. A six mois de la présidentielle, par ailleurs, en plein débat sur le prix des carburants et de l'énergie, l'Assemblée nationale doit voter le premier volet du budget 2022. Une inconnue demeure pour la suite : quelle réponse va apporter l'exécutif à la flambée des prix des carburants, sujet hautement inflammable après la crise des gilets jaunes ? Lundi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a privilégié la piste d'un chèque carburant, sur le modèle du chèque énergie, plutôt qu'une baisse des taxes sur essence et gazole. Le gouvernement ne veut pas aller à l'encontre du pacte vert européen, qui cherche à faire baisser l'empreinte carbone des Vingt-Sept.
L'Union européenne entame une révision des règles qu'elle impose aux Etats-membres pour l'élaboration de leur budget, afin de tenir compte de l'alourdissement de la dette publique liée à la pandémie et du coût élevé de la transition vers une économie décarbonée pour lutter contre le changement climatique. La Commission européenne estime que la dette publique de la France représente, cette année, 117% du produit intérieur brut. C’est deux fois le plafond fixé à 60% par le pacte de stabilité, ces règles qui encadrent la monnaie unique, comme la dette ou le déficit. Ce pacte est qualifié d'arbitraire par ses détracteurs et la Commission européenne lance officiellement une consultation, ce mardi, en vue d’une réforme du pacte budgétaire. Précisions à Bruxelles, de Pierre Bénazet.
"La montagne face au changement climatique" : journée spéciale sur France Culture, dans les rendez-vous d'information. A quinze jours de la Cop 26, direction Métabief, dans le Jura, pour voir comment cette station anticipe déjà la fin de la neige en hiver. Située à 1.400 mètres au plus haut du domaine, Métabief est l'une de ces stations de ski de moyenne montagne qui voit la neige se raréfier, un peu plus, chaque année. Et d'envisager la fin du ski alpin pour 2030-2040. La neige, qui manque, ne sera pas non plus remplacée par des canons à neige, car ils ont besoin de froid, pour fonctionner. Or, avec le réchauffement climatique, les températures sont trop douces pour créer de la neige artificielle. Si le ski alpin n'est plus l'activité principale à Métabief, comment cette station va-t-elle s'adapter au changement climatique ? Reportage en direct, de Véronique Rebeyrotte, avec les moyens technique de Nicolas Mathias.
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