Crise migratoire, Biélorussie-Pologne : humanitaires et journalistes tenus à l'écart par Varsovie

Les gardes-frontières polonais utilisent des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les réfugiés rassemblés au poste frontière de Bruzgi
Les gardes-frontières polonais utilisent des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les réfugiés rassemblés au poste frontière de Bruzgi ©AFP - EYEPRESS NEWS / EYEPRESS VIA AFP Copyright : AFP
Les gardes-frontières polonais utilisent des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les réfugiés rassemblés au poste frontière de Bruzgi ©AFP - EYEPRESS NEWS / EYEPRESS VIA AFP Copyright : AFP
Les gardes-frontières polonais utilisent des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les réfugiés rassemblés au poste frontière de Bruzgi ©AFP - EYEPRESS NEWS / EYEPRESS VIA AFP Copyright : AFP
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Les forces de sécurité polonaises estiment que 4 000 hommes, femmes et enfants se massent actuellement dans le froid. La situation à l'est de la Pologne pourrait encore s'aggraver, sans médecin, ni ONG, ni journaliste, si une nouvelle loi sur la protection des frontières est adopté au parlement.

La crise humanitaire et migratoire, qui s'aggrave chaque jour un peu plus, aux portes de l'Union européenne, pourrait se tenir loin du regard médiatique et de l'aide médicale : ils seraient 4 000 hommes, femmes et enfants incités par les autorités biélorusses à se presser à la frontière avec la Pologne, par -3°C encore la nuit dernière. Ces migrants, victimes collatérales d'un bras de fer entre Minsk et Bruxelles, depuis la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko, sont concrètement pris au piège entre des forces de l'ordre biélorusses, parfois violentes, et des barbelés, côté polonais. Des gaz lacrymogène et des canons à eau ont également été utilisés, mardi, par les forces de sécurité polonaises, pour repousser les exilés. Mais l'est de la Pologne pourrait, en plus, être interdit aux humanitaires et aux journalistes si, à Varsovie, le Parlement adopte une nouvelle loi sur la protection des frontières, qui vise ni plus ni moins qu'à pérenniser les mesures initiées par l'état d'urgence. Ce contrôle parfait du récit journalistique pourrait cacher davantage de refoulements illégaux de migrants, voire de morts. Bref, une zone de non droit au regard de l'Europe mais établie en toute légalité par la Pologne.

Le reportage sur place de notre envoyée spéciale Marie-Pierre Vérot

1 min

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