Une semaine après l'assaut du Capitole, la Chambre des représentants demande à Mike Pence d'invoquer le 25e amendement qui permet d'évincer du pouvoir le président des Etats-Unis. Pour Mitch McConnell, président de la majorité républicaine au Sénat, cette procédure aiderait à tourner la page Trump.
Les démocrates, avec l'appui de républicains, avancent sur la procédure de destitution contre Donald Trump : On le sait, le vice-président américain Mike Pence refuse d'activer cette arme constitutionnelle, le 25e amendement, qui permet aux Etats-Unis, de destituer un président. Mais la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, veut mettre Mike Pence face à ses responsabilités, devant tout un pays et devant l'histoire, après les violences de la semaine dernière au Capitole. Les démocrates viennent donc de lancer une nouvelle procédure de destitution, la deuxième du mandat Trump, du jamais vu aux Etats-Unis. Le locataire de la Maison-Blanche est accusé d’avoir "incité à l’insurrection" et des Républicains commencent à le lâcher. Près d'une vingtaine d'élus du parti présidentiel seraient prêts à voter en faveur de sa destitution. Enjeux décryptés à Washington par Franck Mathevon.
Donald Trump, animal blessé, plus isolé que jamais, estime que "Le 25e amendement ne représente aucun risque" et il promet de revenir hanter Joe Biden et son administration. Hier, le président sortant a obstinément refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l'assaut contre le Capitole, jugeant que son discours où il encourageait ses partisans à marcher suer le Congrès, avait été "tout à fait convenable". Donald Trump, janus bifrons, en ce début d'année, a également montré un autre visage, évoquant un temps de paix, depuis Alamo au Texas. Il s'est rendu dans le sud des Etats-Unis, hier, pour faire le bilan, à la frontière mexicaine, de la construction de son mur ou plutôt de ses fragments. Reportage de Sébastien Paour.
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En France, un Conseil de défense sanitaire pourrait décider de nouvelles mesures pour contenir la hausse des contaminations au Covid, en plaçant - peut-être - de nouveaux territoires sous couvre-feu dès 18h. Mais la mesure est jugée contre-productive d'après le président de la CCI de Meurthe et Moselle, les gens se ruent dans les magasins à la sortie du travail à cause du couvre-feu dès 18h.
L'une des clés, pour sortir de la pandémie, c'est la vaccination et les tests, réalisés à tour de bras, y compris par des étudiants en médecine, à Lyon par exemple. Ils réclament plus que les 2€60 de l'heure pour lesquels ils sont payés. Alors que près de 20.000 nouveaux cas de Covid ont été recensés, hier, en France. Près de 190.000 personnes ont été vaccinées à ce jour. Freiner la propagation du Covid, cela passe par les tests PCR, proposés gratuitement dans des lieux dédiés, comme au Palais des Sports de Lyon-Gerland où, depuis septembre, 55 000 tests ont été effectués. Ces prélèvements sont réalisés, en partie, par des étudiants en médecine, appelés en renfort, mais une partie d’entre eux s’inquiètent du temps perdu sur leurs études. Ils estiment que ces actes nécessiteraient une rémunération supplémentaire. L’Hôpital Public fait valoir l’intérêt pédagogique de cette expérience et le serment d’Hippocrate. Reportage, à Lyon, de Mathilde Imberty.
Et si pour voyager, nous devions être vaccinés ? Le Premier ministre grec a proposé, ce mardi, de créer un passeport vaccinal européen, afin, notamment, de relancer le trafic aérien transfrontalier. Cette idée n'a pas de sens, rétorque, en France, la Haute autorité de santé car on ignore, encore, si le vaccin bloque la transmission du virus. Mais l'idée d'un passeport vaccinal fait son chemin au sein du Medef, notamment, qui évoque ce passeport vaccinal pour renouer avec les salons professionnels. Reportage de Thomas Giraudeau.
En Irlande, le Premier ministre va présenter aujourd’hui des excuses officielles aux victimes des "maisons pour mères célibataires" : dans ces établissements géré jusqu'en 1998 par des religieuses, plus de 9.000 bébés sont morts de mauvais traitement et des femmes ont été violentées et mutilées. Selon une commission d'enquête, les bébés mouraient deux fois plus dans les maisons pour mères célibataires que dans le reste de l’Irlande, à cause de négligence, de malnutrition et de mauvaises conditions de vie. Des nourrissons étaient souvent enterrés dans des boîtes à chaussures, sans pierre tombale. "Ces maisons ont souvent été le seul refuge de ces femmes, quand leurs familles les avaient chassées", souligne le rapport. Dans ces refuges, étaient pratiqués moqueries, travail forcé voire mutilations durant l’accouchement pour expier "le péché" de ces femmes. La commission pointe plusieurs responsables : l’Eglise et l’Etat, pour leur édiction des normes sociales, la société pour son indifférence et les pères des enfants conçus hors mariage. Correspondance d'Emeline Vin.
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