Donald Trump, lâché par des ministres, menacé de destitution par les démocrates, promet désormais une transition sans accroc

Donald Trump promet désormais une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs
Donald Trump promet désormais une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs ©AFP - BRENDAN SMIALOWSKI
Donald Trump promet désormais une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs ©AFP - BRENDAN SMIALOWSKI
Donald Trump promet désormais une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs ©AFP - BRENDAN SMIALOWSKI
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Donald Trump promet une transition de pouvoir ordonnée. Lui qui avait encouragé ses partisans à marcher sur le Congrès à Washington, condamne, ce matin, une attaque odieuse et appelle à la réconciliation. Changement de ton sous la pression des républicains et le menace démocrate de destitution.

Quitter le navire, avant le naufrage ou du moins avant la passation de pouvoir, le 20 janvier prochain : C'est ce que font plusieurs membres de l'administration Trump. La ministre de l'Education Betsy Devos vient de démissionner. C'était pourtant l'une de rares, en poste, depuis le début du mandat du président républicain. La secrétaire d'Etat aux Transports, qui est aussi l'épouse du chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, avait déjà jeté l'éponge jeudi. Toutes deux se disent troublées et choquées par l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole, mercredi, à Washington. "Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation" lançait, jeudi, la ministre de l'Education contre le locataire de la Maison-Blanche. "Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis, incitée par le président", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Il "ne peut pas rester au pouvoir un jour de plus".  En écho, Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé que démettre Donald Trump était une "urgence de la plus haute importance".  Ils ont exhorté le vice-président Mike Pence à déclarer, avec une majorité du gouvernement, que Donald Trump était "inapte" à remplir ses fonctions, sur la base du 25e amendement de la Constitution. De son côté, le président élu Joe Biden dénonce : "une foule d'émeutiers, des insurgés, des terroristes intérieurs. Si ça avait été un groupe de manifestants "Black Lives Matter", ils auraient été traités très différemment de la foule de voyous qui a pris d'assaut le Capitole. Nous savons que tous que c'est vrai et c'est inacceptable. J'aimerais que l'on puisse dire "on ne l'a pas vu venir" mais c'est faux". Joe Biden estime que la journée de mercredi "n'a été que le point culminant des attaques incessantes de Donald Trump. Ces quatre dernières années, nous avons eu un président  qui a montré clairement son mépris pour notre démocratie, notre constitution, dans tout ce qu'il a fait". Donald Trump, accusé par Joe Biden d'avoir miné la démocratie, a lancé un rare appel à la "réconciliation", condamnant "une attaque odieuse" sur le Capitole. Pourquoi ce changement de ton ? La menace de destitution peut-elle se réaliser ? Et que sait-on des pro-Trump qui ont fait vacillé la démocratie et la sécurité à Washington ? Analyse complète de Grégory Philipps. Pour prolonger le sujet, découvrez une histoire des violences au Capitole.

Les explications de notre correspondant à Washington Grégory Philipps

3 min

Les autres titres du journal

Covid-19 en France : des bars et des restaurants fermés encore un mois, au moins. Pour les lieux culturels, on en saura plus le 20 janvier. Le gouvernement promet de la visibilité et un calendrier vaccinal accéléré. L'OMS appelle l'Europe à se mobiliser davantage face à la "situation alarmante" créée par le nouveau variant du coronavirus, considéré comme 50 à 70% plus contagieux que le virus initial.  Deux "foyers à risques" ont déjà été détectés dans l'Hexagone, en Bretagne et en Ile-de-France, avec au total 19 cas recensés mais il est impossible de savoir ce qui circule réellement, car la plupart des tests PCR ou antigéniques utilisés en France ne distinguent pas, quand ils sont positifs, s'il s'agit ou non du variant. Il n'y a pas assez de séquençage, non plus. Inquiet d'une situation sanitaire qualifiée de "fragile", Jean Castex a maintenu, hier soir, toutes les restrictions sanitaires en vigueur. Les bars, restaurants, cinémas, théâtres, stations de ski restent fermés jusqu'à nouvel ordre. Le gouvernement pourrait, par ailleurs, étendre le couvre-feu à 18h à dix nouveaux départements. Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran promettent aussi d'accélérer la vaccination. Moins de 30.000 personnes ont reçu des vaccins contre le Covid-19, en France contre 10 fois plus en Allemagne. Le gouvernement veut rattraper ce retard. Précisions de Laura Dulieu.

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Pendant ce temps, à Madrid, les salles de concert ont rouvert, avec des règles sanitaires strictes. Aucun cas de Covid recensé depuis des semaines parmi les spectateurs. Contrairement à la France et d’autres pays en Europe, l'Espagne a vu rouvrir des salles de spectacles depuis la fin du confinement au mois de juin,  avec des règles sanitaires très strictes et des jauges remplies à 75% maximum. C'est le pari, des autorités régionales qui affichent fièrement dans toute la ville un slogan: “la cultura segura”, “la culture en toute sécurité”. Tandis que le secteur parle déjà de près d’un million de pertes en Espagne, la région madrilène est parvenue ainsi à mieux résister à cette crise sans précédent”. Reportage, à Madrid, de Marie Hélène Ballestero.

Au Mexique,  le gouvernement a décidé de bannir le maïs transgénique et le glyphosate, une mesure pionnière en Amérique latine. Le décret signé par le président Andrés Manuel López Obrador donne un délai de trois ans pour éliminer l’usage de l’herbicide cancérogène et pour mettre fin aux importations de maïs génétiquement modifié. Cette décision a été saluée comme une victoire par les organisations écologistes et paysannes, dans ce pays qui est la terre d’origine du maïs. Reportage d'Emmanuelle Steels.