

Maurice Genevoix avait été grièvement blessé au front en 1915, perdant l'usage d'une main. De l'autre, il passera sa vie à écrire l'enfer des combats ; récits regroupés dans "Ceux de 14". Portrait d'un écrivain et académicien méconnu, suivi d'une analyse du message politique en ce 11 novembre.
Qui était Maurice Genevoix, pourquoi Emmanuel Macron choisit-il de le faire entrer au Panthéon ? Il avait décidé, lors de son "itinérance" mémorielle d'une semaine en novembre 2018, d'inhumer Maurice Genevoix au Panthéon. Ce projet était porté par la Mission centenaire. Ce ne sont pas seulement Maurice Genevoix et ses mérites personnels qui sont ainsi mis à l'honneur, mais toute la génération de 14-18. Celui qui entre au Panthéon, aujourd'hui, avait 24 ans quand il a été envoyé au front. Jeune normalien, Maurice Genevoix se retrouve pendant huit mois, dans l'abomination de la guerre et des tranchées. Il la consigne, dans des carnets et des récits, où les hommes côtoient la mort et la nature. Extrait de "Ceux de 14", lu dans La Compagnie des auteurs de Matthieu Garrigou-Lagrange, dans une émission à retrouver en longueur ici.
"Ce qui fut le plus dur de l'épreuve, ce qui a fait nos soldats vraiment héroïques, c'est la boue", écrit Maurice Genevoix, dans cet extrait de "Ceux de 14"
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A travers Maurice Genevoix, Emmanuel Macron rend hommage à tous les Poilus : "Par lui, leur voix ne cesse de nous exhorter à ne pas baisser la garde et à conserver intacte notre vigilance quand le pire de nouveau réapparaît", avait déclaré le chef de l'Etat le 6 novembre 2018. Précisions de Benjamin Gilles, membre du conseil scientifique de la Mission du centenaire et directeur adjoint du réseau des bibliothèques de l’université de Cergy-Pontoise, joint par Margot Delpierre. Dossier sur ce témoin rare de la Grande Guerre mais aussi nostalgique de l'enfance et un aède de la nature à lire ici.
Séquence hautement politique : Emmanuel Macron veut voir dans la manière dont les Français ont surmonté les périls d'hier les présages de la façon dont ils surmonteront les crises actuelles. Analyse de Stéphane Robert.
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