Fermetures des écoles, déplacements limités : Emmanuel Macron annonce de nouvelles restrictions avant d'apercevoir le bout du tunnel mi-mai

Toute la France métropolitaine va vivre, dès samedi et un pour un mois, au rythme des restrictions sanitaires, déjà appliquées dans 19 départements : Commerces non-essentiels fermés tout comme les crèches, les écoles, les collèges et les lycées. Cours à distance dès la semaine prochaine puis vacances de deux semaines pour tous et rentrée différenciée, suivant l'âge des élèves. La rentrée est prévue le 26 avril en présentiel dans les écoles et à distance, pendant une semaine supplémentaire, dans les collèges et les lycées. Il faudra, par ailleurs, une attestation pour sortir d'un rayon de 10km autour de chez soi. Il est interdit de se déplacer d'une région à l'autre, sauf pour motif impérieux, professionnel, familial ou médical. Mais avec une tolérance jusqu'à lundi soir et la fin du week-end de Pâques, a précisé, mercredi soir, Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat aperçoit le bout du tunnel : grâce à la vaccination, dès la mi-mai, réouverture progressive pour la culture, le sport et les restaurants. Emmanuel Macron se risque à donner un nouvel horizon aux Français, pour mieux faire accepter ces nouvelles restrictions sanitaires. Le chef de l'Etat l'admet, également, "nous avons commis des erreurs" mais c'est un mea culpa en trompe-l'oeil : analyse en direct de Rosalie Lafarge.

Emmanuel Macron estime avoir gagné des "jours précieux" en retardant le confinement et pour commencer à rouvrir mi-mai des lieux culturels et des restaurants, il faudra vacciner en masse et passer par la case "fermeture des écoles" : le chef de l'Etat compte l'amplification de la vaccination et la livraison de 12 millions de doses contre le Covid, ce mois-ci, pour vacciner tous les plus de 60 ans qui le souhaitent d'ici le 16 avril. Suivront les plus de 50 ans mi-mai et, enfin, tous les Français entre 18 et 50 ans entre la mi-juin et la fin de l'été. Les enseignants pourront se faire vacciner dans les semaines à venir. La rentrée est prévue le 26 avril en présentiel dans les écoles. Les cours se feront à distance, une semaine de plus, dans les collèges et les lycées. Des enseignants regrettent le manque d'anticipation de l'exécutif. Reportage d'Hakim Kasmi.

"Les parents qui devront garder leurs enfants et ne peuvent pas télétravailler auront droit au chômage partiel", a répété Emmanuel Macron, mercredi. Ajouté à la fermeture des commerces non-essentiels, toutes les aides et indemnisations coûteront désormais 11 milliards d'euros par mois à l'Etat. La crise économique pourrait amplifier les effets de la réforme de l'assurance-chômage. Plus d'un million de personnes toucheront moins qu'avec les règles actuelles, selon l'UNEDIC. Le gouvernement conteste. Explications de Catherine Pétillon.

Les autres titres du journal

La crise migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis : Deux fillettes équatoriennes de trois et cinq ans ont été jetées du haut d'un mur de quatre mètres de hauteur à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Elles ont été hospitalisées et l'on en sait pas plus sur leur état. Lundi, c'est un enfant mexicain qui est mort alors qu'il tentait de traverser le Rio Grande. En février, les Etats-Unis ont intercepté 100 000 migrants qui traversaient clandestinement la frontière. Contrairement à ce que pensaient certain.e.s, l'administration de Joe Biden a opté pour des expulsions massives vers le Mexique. Des Centraméricains se retrouvent coincés à Ciudad Juárez, la ville mexicaine située sur la frontière avec le Texas. Reportage d'Emmanuelle Steels.

"Nous contestons le rapport de l'ONU sur notre frappe à Bounti" au Mali : C'est ce qu'affirme le chef d'Etat-major des armées françaises, qui a accordé un long entretien à Radio France. Selon l'ONU, une frappe aérienne française a tué, le 3 janvier dernier, 19 civils et 3 djihadistes. Des conclusions que conteste le général François Lecointre. Ces deux versions vont-elles mettre en difficulté la force Barkhane au Sahel ? Un sentiment anti-français va-t-il compliquer la tâche des militaires engagés en Afrique ? C'est ce qu'a cherché à savoir Nathalie Hernandez, entretien à retrouver en longueur ici.