Comment les Français vont ils préparer leur retraite au lendemain de la réforme ?

La réforme des retraites présentée, le gouvernement doit désormais gagner la bataille de l'opinion. Une opinion a priori assez défavorable au report de deux ans de l'âge légal de départ, mais va-t-elle l'exprimer fortement dans la rue, la question reste entière. Ce mercredi plusieurs centrales syndicales d'entreprises publiques de transport, la RATP et la SNCF ont prévenu qu'elles soutiendraient une mobilisation durable et ce dès le 19 janvier, date du premier appel national à la grève. Mercredi encore, une pétition lancée sur Internet par les syndicats a réuni en une journée plus de 51 300 signatures contre la réforme. D'un point de vue plus pratique, le site Info Retraite a mis en ligne mercredi un simulateur baptisé "suis je concerné", qui permet de connaitre pour chaque situation l'âge estimé de départ à la retraite. Plus généralement, la question se pose des conséquences de cette réforme sur le comportement d'épargne des français. Seront-ils logiquement amenés à se tourner en partie vers une retraite par capitalisation, c'est à dire à financer individuellement une partie de leurs pensions, en sus du système actuel de répartition, largement plébiscité jusqu'ici ?

C'était l'un des arguments du gouvernement pour justifier la réforme, le système français de retraites est l'un des plus généreux, voire le plus généreux d'Europe. Mais il est un autre pays membre de l'Union Européenne qui revendique le titre : Les Pays-Bas, qui de fait ont imaginé un système de pension performant, qui garantit une retraite minimale à tous les Néerlandais. Système certes compliqué, mais qui a fait ses preuves puisqu’une partie date déjà d’une centaine d’années et qu'il est à l'équilibre aujourd'hui. En partie parce que le taux de chômage néerlandais est bas en moyenne deux points et demi de moins que la France. Un système de retraite dit "à trois piliers".

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