Nouvelle ligne de fracture dans le monde et en l'Europe : faut-il lever les brevets sur les vaccins contre le Covid ? Oui, selon l'Espagne et la France, Emmanuel Macron a changé d'avis. L'Allemagne, réticente, accepte d'en discuter. Question au programme du sommet européen à Porto dès vendredi soir.
C'est une nouvelle ligne de fracture dans le monde, une nouvelle source de division au sein de l'Europe : faut-il lever les brevets sur les vaccins contre le Covid-19, comme le propose Joe Biden, aux Etats-Unis ? Oui, selon l'Espagne et la France, Emmanuel Macron a changé d'avis. L'Allemagne, réticente, accepte d'en discuter. L'Afrique du Sud s'impatiente de voir les brevets partagés. Dans le sillage des Etats-Unis de Joe Biden, la Russie de Vladimir Poutine a décidé de soutenir la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19. Question d'équité, dans le monde, question de soft power, une manière d'élargir son influence diplomatique au-delà des vaccins envoyés dans le monde par Washington et Moscou. Mais de gros intérêts pharmaceutiques sont en jeu. Réalité industrielle, aussi, explique l'Allemagne réticente à cette levée, car ce qui limite la fabrication des vaccins, selon Berlin, ce ne sont pas les brevets mais les capacités de production et de formation du personnel à ces nouvelles technologies. La Commission européenne mais aussi Emmanuel Macron, qui a changé d'avis, acceptent finalement de discuter du sujet aujourd'hui, le gouvernement espagnol veut aller plus loin et soutien la levée de la propriété intellectuelle. Mesure très attendue en Afrique du Sud, pays qui avec l'Inde, débordée par la pandémie est à la pointe du combat sur les brevets auprès de l'OMS.
Le reportage de notre correspondante Claire Bargelès
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Quand l'Europe avance en ordre dispersé, c'est aussi face à AstraZeneca. Berlin rend le vaccin disponible à tous, sans limite d'âge. Paris s'interroge, alors que Copenhague a suspendu toute utilisation des doses suédo-britanniques.
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