La pandémie plonge un million d'enfants dans l'insécurité alimentaire au Royaume-Uni : l'UNICEF est appelée à la rescousse, du jamais vu

Des assiettes vides, pour dénoncer la suspension des repas gratuits pour les enfants pauvres pendant les vacances scolaires sous pandémie. Sous la pression, Boris Johnson a reculé (photo du 29/10)
Des assiettes vides, pour dénoncer la suspension des repas gratuits pour les enfants pauvres pendant les vacances scolaires sous pandémie. Sous la pression, Boris Johnson a reculé (photo du 29/10) ©AFP - Tayfun Salci / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Des assiettes vides, pour dénoncer la suspension des repas gratuits pour les enfants pauvres pendant les vacances scolaires sous pandémie. Sous la pression, Boris Johnson a reculé (photo du 29/10) ©AFP - Tayfun Salci / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Des assiettes vides, pour dénoncer la suspension des repas gratuits pour les enfants pauvres pendant les vacances scolaires sous pandémie. Sous la pression, Boris Johnson a reculé (photo du 29/10) ©AFP - Tayfun Salci / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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L'UNICEF nourrit pour la première fois des enfants au Royaume-Uni, 5e pays le plus riche au monde. Avec la pandémie, les inégalités se creusent et 3 enfants sur 10 se retrouvent en insécurité alimentaire. L'opposition travailliste critique la gestion de la pauvreté par le conservateur Boris Johnson

La pandémie a plongé près d'un million d'enfants dans l'insécurité alimentaire rien qu'au Royaume-Uni : l'UNICEF vole à leur secours, du jamais vu dans l'histoire de l'agence de l'ONU. Ce n'est pas dans un pays en guerre que l'UNICEF vient d'être appelée à la rescousse mais bien dans le 5e pays le plus riche au monde, le Royaume-Uni. Dans ce pays, où le PIB a chuté de plus de 10%, à cause de la pandémie, les inégalités se creusent et trois enfants sur 10 se trouvent aujourd'hui en insécurité alimentaire soit 2,4 millions de jeunes. Derrière ces chiffres, se cachent des choix cornéliens, au quotidien : se nourrir ou se chauffer, se soigner ou s'habiller. Le gouvernement conservateur de Boris Johnson a beau assurer que des "mesures considérables" ont été prises "pour les enfants n'aient pas faim durant la pandémie", l'opposition travailliste en doute et rappelle qu'il a fallu batailler pour que des repas gratuits soient donnés aux enfants les plus pauvres durant les vacances scolaires. Reportage de Maxence Peigné, au sud de Londres, à l’école primaire Charles Dickens, bâtie sur les ruines de la maison d'enfance du célèbre écrivain britannique. Si la misère décrite dans les pages d’Oliver Twist est celle de l'époque victorienne, la pauvreté est loin d'avoir quitté le quartier de Southwark, à deux pas des gratte-ciels de la City.

"C’est très triste et un petit peu gênant que l'on arrive à un point où l’UNICEF doive intervenir", confie Cassie Buchanan, directrice de l'école Charles Dickens dans le sud de Londres

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